Fête du cinéma 2013 : mon classement
|Cette année, c’était la nouvelle Fête du cinéma. Elle était toujours limitée à 4 jours, la nouveauté était surtout d’augmenter le prix de la séance à 3,50 €. Mais j’ai pu me faire un sympathique programme de 17 films. Ca aurait quand même été plus simple si le Tour de France n’était pas passé par Nice les deux derniers jours. Ayant vu tous mes films à Nice (sauf un), j’ai l’impression d’avoir passé autant d’heures en voiture que dans les salles 🙁 Voici mes commentaires, forcément subjectifs, en commençant par les films que j’ai préférés.
Quartet (VO) de Dustin Hoffman avec Maggie Smith, Billy Connolly, Pauline Collins
Mon coup de cœur ! La drôlerie de Billy Connolly, suivie des magnifiques premières scènes de Maggie Smith pour finir par une Pauline Collins extrêmement touchante en Cissy : j’ai été emballé du début à la fin. Beau comme du Verdi.
Les reines du ring de Jean-Marc Rudnicki avec Marilou Berry, Nathalie Baye
Bien que repoussé par l’affiche, j’y suis allé et je ne regrette pas : j’ai ri tout le temps et j’ai même été ému (si, si). J’ai surtout adoré Isabelle Nanty en directrice dictatoriale et Corinne Masiero extraordinaire en bouchère de Béthune. Tel un spectacle de catch, le film fait du rentre-dedans avec toujours un sourire en coin. Etonnament réussi !
Blackbird (VO) de Jason Buxton avec Connor Jessup, Michael Buie
Ce film canadien a reçu dans son pays plusieurs prix du meilleur film et il mérite d’être connu au-delà. Vraie réflexion sur les traumatismes causés par les tueries dans les lycées américains, voici un portrait d’adolescent très bien écrit, très bien joué (tous les jeunes sont formidables), touchant et passionnant.
Gatsby le magnifique (VO – 3D) de Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
Baz Luhrmann dans toute sa splendeur : la réalisation est magnifique (très belle 3D), tout est éblouissant, la BO est très branchée (la dernière chanson est même de l’excellente Sia). Je me suis laissé porter en savourant chaque image mais, au final, il m’a semblé que le tout manquait d’émotion.
Effets secondaires (VO) de Steven Soderbergh avec Rooney Mara, Channing Tatum, Jude Law, Catherine Zeta-Jones
Un thriller très bien mené avec fausses pistes et révélations finales. L’histoire et l’étude des personnages sont très bien menées, plongeant avec malice dans l’actualité des industries pharmaceutiques.
La grande bellezza (VO) de Paolo Sorrentino avec Toni Servillo, Carlo Verdone
Un petit bijou aux images très belles qui nous plonge au cœur de Rome avec de l’émotion, du baroque, de l’intelligence et beaucoup d’humour. Il faut notamment voir les performances artistiques que le personnage principal chronique, ridiculement drôles. Une belle réflexion sur l’art et la vie.
Moi, moche et méchant 2 (VF – 3D) de Chris Renaud, Pierre Coffin avec Gad Elmaleh, Audrey Lamy et Eric Cantona
Une suite très sympathique qui met plus en avant les excellents minions, plus lapins crétins que jamais. C’est inventif et rythmé, très bien réalisé. Seule fausse note : l’étrange choix d’Eric Cantona pour doubler un personnage mexicain.
World War Z (VF – 3D) de Marc Forster avec Brad Pitt, Mireille Enos
S’ouvrant sur des notes de Muse (The 2nd Law) et des allusions très actuelles aux épidémies et aux catastrophes écologiques, le film se révèle finalement assez classique. C’est un peu La nuit des morts-vivants à l’échelle mondiale. La 3D n’a aucun intérêt mais les scènes d’action sont très spectaculaires. Après tout, « la tête c’est chouette, les rotules c’est pas nul ».
Né quelque part de Mohamed Hamidi avec Jamel Debbouze, Tewfik Jallab
Un film très sympathique et très bien écrit. Le jeune héros découvre l’Algérie, le pays de ses parents, avec ses contradictions et ses personnages très attachants. Et c’est comme ça qu’on les découvre aussi, tous les acteurs étant formidables.
Les beaux jours de Marion Vernoux avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais
Un joli film en particulier lors des séances d’activités des retraités. Le reste est plus convenu et finalement sans trop de surprise. Le personnage de Laurent Lafitte n’a cessé de me faire penser à Alexandre Astier : c’est juste moi ?
Star Strek Into Darkness (VF – 3D) de J.J. Abrams avec Chris Pine, Zachary Quinto
Une grosse machinerie sophistiquée qui en fait un peu trop. Le clin d’œil à Leonard Nimoy est néanmoins sympa. La réalisation est très réussie (y compris la 3D) malgré certains passages trop sombres, into darkness finalement.
Man of Steel (VF – 3D) de Zack Snyder avec Henry Cavill, Amy Adams, Russell Crowe
J’ai beaucoup aimé la première moitié : le découpage de l’histoire, la réflexion sur la place possible de Superman sur Terre et Henry Cavill toute barbe et muscles dehors façon Wolverine. Mais une fois Superman rasé et en collant, tel un super-kangourou qui fait des super-bonds, le charme disparaît. Les scènes de « bagarre » sont alors longuettes et réalisées sans magie. Tout ça pour une histoire qu’on connaissait déjà.
Sugar Man (VO) de Malik Bendjelloul avec Sixto Díaz Rodríguez, Stephen Segerman
Un documentaire très sympathique dont on se demande souvent s’il n’est pas fabriqué de toute pièces. Mais le but est atteint car j’ai immédiatement acheté la B.O. du film avec les excellentes chansons de cet étonnant Rodriguez.
Le passé de Asghar Farhadi avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim
Comme dans Une séparation, Asghar Farhadi met en place les éléments de son puzzle très lentement. A la fin, la cohérence est totale et la réflexion sur la façon de gérer son passé est puissante mais pourquoi faut-il que ce soit si long ?
L’attentat (VO) de Ziad Doueiri avec Ali Suliman, Reymonde Amsellem
Le tout début est très prenant. Mais après l’attentat et les premières révélations, fracassantes, le film perd tout rythme et ne semble plus rien apporter de vraiment nouveau. En tout cas, je n’ai pas pu m’empêcher de sommeiller par moments.
I want your love (VO) de Travis Mathews avec Jesse Metzger, Keith McDonald
On nous annonçait « la rencontre du porno gay et du cinéma indépendant américains ». Pour ce qui est du cinéma indépendant, on est servi, avec une galerie de personnages plus ou moins paumés évoluant dans le milieu des performances artistiques. Heureusement, l’excentrique vendeur, très drôle, apporte un peu de sel. Pour ce qui est du porno, on repassera : les scènes de sexe, certes explicites, sont joués par des hommes de tous les jours et filmées comme le reste. Le personnage principal conclut : « j’ai pas envie ». Est-ce la morale à tirer ?
L’inconnu du lac de Alain Guiraudie avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou
Sans ce buzz incroyable sur, notamment, son affiche, le film aurait pu rester confidentiel. Aurait-il dû ? Les scènes de scène explicites (ici avec doublures) participent bien au malaise créé par l’attirance qu’exerce le méchant Michel sur le gentil Franck. Mais je n’ai pas pu passer au-delà du mauvais jeu de ce Michel et de l’inspecteur ainsi que des scènes finales qui, pour moi, sont ratées.
Liens
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