C’était en 2013 : concerts
|Imaginez …
Le public applaudit, le rideau s’ouvre et il n’y a personne sur scène. Un écran géant nous mène au cœur d’un vaisseau spatial dont elle finit par descendre. C’est seule que Mylène chante les deux premières chansons avant que ses musiciens surgissent du sol. Mais Stephan Eicher choisit de repartir en coulisses avec le sourire : son piano électrique ne fonctionne pas. Alors le concert recommence. Déjà, les feux d’artifices déchirent le ciel noir de Nice. Après 4 heures de bouchons, on court pour arriver tout en haut des gradins du stade : on est enfin prêts pour entrer en Resistance avec Muse. On croise le regard de M : ses lunettes miroir renvoient des rayons jaunes et illuminent le public. Le concert commence bien.
Dès la deuxième chanson, il cogne fort : Le Boxeur. C’est mon premier concert de Daran au bout de 20 ans alors les larmes ne sont pas loin. 20 ans aussi pour Clarika, toujours aussi sympa après le concert et aussi folle sur scène, se tapant un délire sur son amant russe : ah, Les patineurs ! Je ferais tout pour toi : assister à un concert best-of de Sardou où il éviterait ses pires titres et où les arrangements seraient bons. Depuis les gradins, je surplombe les structures mobiles en forme de M sur lesquelles M monte, joue et vole. Puis je suis dans la fosse, laissant le passage à sa papamobile, sautant encore et encore. Dans le théâtre de Nice, Stephan Eicher est baigné d’un jeu de lumière impressionnant, bel écrin pour des arrangements parfaits. Certains réclament le silence dans le public ?
C’est le moment intime du concert. Eicher, seul à la guitare, joue à la demande. Olivia Ruiz s’assoit pour nous confier en anglais son désir d’enfant avant de se lancer dans un tango langoureux. Sardou en profite pour se moquer gentiment de la famille de Johnny tandis que Vanessa Paradis se brise la voix dans un sanglot à la fin de La chanson des vieux cons. Alex Beaupain congédie un à un tous ses musiciens jusqu’à se retrouver seul au piano. Le temps d’une chanson, il est Catherine Deneuve dans un film de Christophe Honoré. Alors, à Cannes, il parle avec humour du Festival et de sa collaboration avec Julien Clerc. En retour, Julien nous parle de ses auteurs, chantant ses tubes autour d’un ou deux pianos. Concert acoustique.
Ca sent la fin : Yodelice s’apprête à lancer son blues rock très guitare, la première partie de Puggy, excellente, a duré une heure pile. Vivement Bruxelles en 2014. Mais on n’est pas fatigués. Pour clore un show impressionnant fait de robots géants et de mini-films live, Muse éclaire Nice d’un dernier Starlight explosif. Après une avalanche de tubes, Vanessa nous refait sauter une dernière fois : non mais Tu vois c’que j’vois ? Idem pour Matthieu, Chedid, qui s’entoure de sa sœur Anna et de son frère Joseph pour une pensée finale au Mali : Amssétou. Bahia, n’est pas loin : leur mère les rejoint sur scène avec toute l’équipe pour le gâteau d’anniversaire de Matthieu. Tous les regards se lèvent : surplombant Elsa Fourlon, Karen Brunon, Philippe Uminski et Stanislas, Calogero est Sur un fil tout en haut du Circus tandis que Mylène survole la fosse. Et soudain, elle disparaît dans un nuage de fumée. Ai-je rêvé ?
Non je n’ai pas rêvé. C’était en 2013.
13 février : Michel Sardou – Palais Nikaïa – Nice
28 février : Clarika – Café de la Danse – Paris
28 mars : Julien Clerc – La Palestre – Le Cannet
15 mai : Stephan Eicher – Théâtre National de Nice
16 mai : M – Palais Nikaïa – Nice
26 juin : Muse – Stade Charles Hermann – Nice
12 octobre : Alex Beaupain – Théâtre de la Licorne – Cannes
29 octobre : Olivia Ruiz – Palais des Festivals – Cannes
1er novembre : Circus – Palais des Festivals – Cannes
15 novembre : Puggy + Yodelice – Palais Nikaïa – Nice
16 novembre : Daran – Le Quarto – Unieux
30 novembre : Vanessa Paradis – Palais des Festivals – Cannes
6 décembre : Mylène Farmer – Palais Nikaïa – Nice
21 décembre : M – Palais Nikaïa – Nice