25 septembre 2007 : Festival Pantiero, le rock et l’électro à Cannes Absent lors du dernier Nice Jazz Festival, je me suis rattrapé en obtenant une accréditation pour un festival d’un autre genre : le Festival Pantiero à Cannes. Vous êtes à Cannes, face au Palais des Festivals. Vous montez les marches, pas celles qui mènent au Grand Auditorium mais celles qui montent jusqu’à la terrasse, sur l’un des toits du bâtiment. Vous arrivez face à un DJ qui préfigure la deuxième partie de soirée, quand l’endroit deviendra « Le Palais », le night club qui monte à Cannes. En vous retournant, vous avez une vue superbe sur toute la baie de Cannes, la Croisette et ses palaces. Continuez vers le fond de l’esplanade, laissez le bar à votre droite et vous découvrez la scène : vous y êtes! Pour sa sixième année, le Festival Pantiero commence à prendre une belle ampleur. Revendiquant de plus en plus sa spécificité électro, il a en fait attiré ma curiosité en programmant Herman Düne, le fameux duo franco-suédois de I wish that I could see you soon. Evitant l’électro pur et dur, j’ai donc choisi de demander mon accréditation pour les deux premiers soirs, le jeudi 16 août orienté rock et le vendredi 17 réservé au hip hop. J’ai débuté par l’interview de The Rakes. Très agréable moment, les Londoniens étant parfaits dans l’humour décalé so british. Un exemple? Le chanteur Alan disant à quel point Cannes était agréable par rapport Londres, je lui demande : « We’re not talking about girls? » et il me répond : « No, we’re talking about boys », on parle des garçons 🙂 Ensuite, l’interview de Herman Düne s’est très bien passée, le chanteur Ya Ya, dans le même mini-short en jean qu’à Taratata, étant assez bavard. Quant aux concerts de ce premier soir, après les jeunes Teenagers français sur lesquels je n’ai pas accroché, Herman Düne s’est payé un moment très flower power avant de laisser à The Rakes l’exclusivité de l’énergie punk, plutôt convaincante. Même si après leur passage, il ne restait rien du Poinçonneur de Gainsbourg à part « des petits trous, des petits trous ». Le lendemain, j’ai choisi Wax Tailor comme ultime interview, car c’était le seul que je connaissais de la soirée. Très sympa aussi, JC s’est montré très agréable. Juste avant de monter sur scène, il a même pu traverser la foule sans se faire remarquer. Il a débuté la soirée face à un vent très déstabilisant mais s’en est très bien tiré. Son hip hop aux ambiances cinématographiques est bien mis en valeur sur scène par ses complices féminines au violoncelle, à la flûte et au chant. J’ai ensuite découvert le (paraît-il) très célèbre DJ Cut Chemist qui, seul aux platines, est assez doué pour captiver son auditoire. Après un tour au bar pendant son set, j’ai finalement rejoint la scène pour le hip hop de Dilated Peoples venu de Los Angeles. Grâce à leur énergie, les deux rappeurs accompagnés de leur DJ ont réussi à me faire rester jusqu’au bout. Avec ce festival, je me suis nettement éloigné de mon style de musique habituel mais j’ai bien envie de renouveler l’expérience l’an prochain! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les noms des artistes pour accéder à leur page Myspace Festival Pantiero : cette année, c’est Justice qui faisait la clôture. Vu leur succès, il faudra bien que je finisse par écouter ce qu’ils font 😉 Sincever – Interviews : retrouvez mes trois interviews du festival Nice Jazz Festival
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13 juillet 2007 : Tété porte chance aux Nuits Guitares de Beaulieu Après Al Di Meola le vendredi, Tété s’est produit sur la scène de Beaulieu Sur Mer le samedi 07/07/07. C’était forcément de bon augure. C’est toujours émouvant une première fois. Après avoir vu Tété en première partie de Bénabar il y a 3 ans, c’était enfin la première fois que je voyais un concert complet de lui. Le voici enfin sur scène, juste devant moi, avouant d’ailleurs qu’il joue peu dans le sud. Très à l’aise au chant comme à la guitare, Tété se montre plutôt bavard en début de concert, avec ce débit si rapide qui lui est propre et crée vraiment le contact avec le public. Les chansons sont presque toutes réarrangées, surtout les anciennes, soit en plus acoustique (guitare, voix et les deux choristes pour de superbes harmonies) soit en plus dansant (avec batterie, clavier et basse). Et on peut dire que ça groove! La quasi totalité du dernier album, plusieurs titres du premier et quasiment pas du deuxième (dommage), le concert passe à une vitesse folle : on danse, on rit, on chante à pleine voix. Thanks Babe! Alors que je ne l’avais fait que pour Clarika, j’ai décidé d’attendre Tété en fin de concert. Heureusement que je n’attendais pas seul car il est ressorti une heure plus tard! Je l’ai alors découvert tout timide. Tandis que sur scène il plaisantait sur son « pool sexuel » de chansons destiné à ce que certains vacanciers puissent « pécho » à la fin de la soirée, il nous apprend l’avoir écourté quand il a réalisé qu’il y avait des enfants! J’ai maintenant les trois albums et mon billet dédicacés 😉 Merci Monsieur Tété! La veille, la guitare était portée par un tout autre artiste, Al Di Meola. L’un des guitaristes fusion les plus doués des années 70 présentait ses nouveaux titres en quartette avec un deuxième guitariste, un percussionniste et surtout un accordéoniste excellent. Les titres de la soirée, tous acoustiques, étaient très mélodieux et très riches. Malgré la qualité, j’ai regretté trois choses : peu de variété dans le répertoire, un pupitre qui empêchait de voir les mains du maître sur la guitare et l’absence totale de ses anciens titres. Heureusement, Al Di Meola est revenu en rappel avec l’extraordinaire Mediterranean Sundance tiré de l’album mythique Elegant Gypsy (1977). Mais ça n’était pas le concert que j’attendais. D’ailleurs, Di Meola disait en 1991 dans le livret de la réédition CD : « A un moment, je voulais vraiment devenir le guitariste le plus rapide au monde. (…) Le plus important pour moi maintenant ça n’est pas la vitesse avec laquelle on joue mais ce que l’on dit avec son instrument. (…) Les gens savent ce que je suis capable de faire. Je n’ai pas besoin de me répéter sans cesse. » Vendredi, la légende dépassait le concert. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Les Nuits Guitares, le myspace officiel Tété-leblog.tv pour ses délires vidéo. Ne pas rater la toute dernière pub et son quatrième jour au Japon! Je suis de toute façon abonné au podcast 🙂 L’Air de Rien, le forum des fans de Tété où je poste régulièrement Al Di Meola, le site officiel Caligagan : régulièrement présent en première partie de concerts sur la Côte, le trio reggae blues s’était cette fois étoffé d’un batteur pour passer avant Tété. Gigi Cifarelli était plutôt anxieux de jouer avant Al Di Meola mais avec sa faconde toute italienne, une voix intéressante et un jeu à la Wes Montgomery en duo avec un orgue (plus un batteur), il a réussi à mettre le public de son côté |
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09 juillet 2007 : Polnareff, toi et moi et quelques fans à Nice Michel Polnareff est l’auteur de tubes inoubliables. Pouvait-on laisser passer la chance de les entendre enfin sur scène? Moi en tout cas, je ne pouvais pas. Avant qu’il arrive, on s’amusait de la possibilité d’un sosie sur scène. Pourtant, quand il est apparu, on l’a reconnu immédiatement … à ses lunettes! Sans compter la paire géante servant d’écran, qui surplombait la scène. Mais ça commençait mal. Déjà le premier titre. Certains le « traitaient de pédé »? Bien sûr que non, répond-il en chanson, « je suis un homme ». Merci Michel de continuer à assimiler les pédés à des femmelettes 🙁 Les deux ou trois oldies qui ont suivi, dont la Poupée, ont de la même façon eu du mal à passer, aussi engoncés dans leurs nouveaux habits rock que Polnareff dans sa veste en cuir. Mais il s’installe au piano et reprend L’homme qui pleurait des larmes de verre accompagné d’une contrebasse. La version est superbe et lance le spectacle. S’ensuivent des versions acoustiques très réussies comme celle de Qui a tué grand-maman avec les choristes. Le bal des Laze, avec un son électrique très lourd, a eu pour moi la réorchestration la plus originale et la plus réussie de la soirée. Quant aux titres plus rythmés comme Tam Tam ou glissant parfois vers le funk, ils étaient faits pour ses excellents musiciens, qui ont bénéficié d’espace pour s’exprimer. La palme revient au guitariste, exceptionnel, sans oublier le batteur mais aussi le bassiste niçois Bunny Brunel (qui a dit quelques mots en nissart) ou encore le percussionniste Mino Cinelu que j’avais vu avec Bernard Lavilliers. Enfin, c’est en rappel que Polnareff a joué seul au piano, démontrant toutes ses qualités de pianiste. La chair de poule, je l’ai eue sur le début de Lettre à France. On retrouvait totalement la voix tant entendue. Du coup, j’ai été un peu déçu que le « Il était une fois … » mythique ait été laissé aux choristes. D’une manière générale, même si Polnareff possède toujours une très belle voix de tête, il a semblé laisser les parties les plus aigues au public ou aux choristes. C’est d’ailleurs à propos de ces critiques et d’autres que tourne la majorité de son discours sur scène, comme si Polnareff ne pouvait pas fonctionner sans polémique. Du coup, il en fait des tonnes. Il faudrait d’ailleurs lui dire qu’il n’est pas des plus élégants quand il s’immobilise accroupi. En lisant sa biographie, je sentais ses tendances à la paranoïa et à la rancune. Alors j’ai préféré croire au second degré, comme dans Y’a qu’un ch’veu, chanson impossible dont il se sort en surjouant mais avec humour. Polnareff est-il devenu sérieux? Toujours pas et c’est tant mieux. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Passé Présent : en deux CD, tous les incontournables de Polnareff et la quasi-totalité des titres du concert. En cliquant sur Radio Blog Disques écoutez deux titres … qui n’ont pas été joués durant le concert : Radio, le tube qui m’a manqué et le poignant Ca n’arrive qu’aux autres, écrit par Jean-Loup Dabadie présent au concert de Nice. Polnareff par Polnareff : son autobiographie m’a surtout intéressé par le récit de ses débuts où il est sidérant de voir à quel point tout s’est enchaîné rapidement. On comprend qu’il ait fini par craquer. Il raconte aussi sans ménagement sa période sombre des années 90 tout comme il parle assez crûment des « gonzesses ». C’est son truc manifestement. Les Maîtres chanteurs : Laurent Lavige consacrait sa première émission de l’été sur France Inter « au beatnik céleste, devenu au fil du temps l’arlésienne de la chanson ». A écouter en ligne, l’histoire de Polnareff et des extraits du dernier spectacle. Je ne suis pas un homme : écrite en réaction au « Je suis un homme » de Polnareff, ma chanson montre entre autres qu’au lit le style d’un homme ne correspond pas toujours à son « état civil »
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17 juin 2007 : C’est pas mal joué mais faut aimer Beckett Spectacle gratuit à Nice du 22 au 28 juin autour de Samuel Beckett avec la troupe de l’IUFM Stephen Liégeard. Né en Irlande en 1906, Samuel Beckett écrit rapidement aussi bien en français qu’en anglais et s’installe définitivement à Paris après 1945. Il écrit alors sa pièce la plus connue, En attendant Godot, qui donne le ton de l’humour froid et cynique de Beckett. Certaines pièces ultérieures iront plus loin dans le dépouillement, réduisant la quantité de mots et imposant aux déplacements une mécanique implacable à laquelle les personnages ne peuvent échapper Dans sa chanson Le monologue Shakespearien, Vincent Delerm fait dire au public d’Avignon : « C’est pas mal joué mais faut aimer Beckett ». La vision que chacun a du théâtre de Beckett est en effet pleine d’a priori et son oeuvre est finalement mal connue. En quelques mots, je ne pourrais donc que faire appel à votre curiosité pour vous inciter à venir nous voir à Nice à partir de vendredi prochain. Dans un spectacle d’environ une heure, nous interprèterons le texte Sans (1969) que nous avons travaillé avec le metteur en scène Ezéquiel Garcia-Romeu. Après ce démarrage très poétique, presque irréel, la suite sera assez tranchée grâce à 4 courtes pièces travaillées avec Paul Laurent : Quoi où (1983), Catastrophe (1982), Comédie (1963) et Va et vient (1965). Je jouerai en alternance selon les soirs le metteur de scène de Catastrophe, tyrannique à souhait. Ironie et plaisir des mots garantis, nous vous attendons 😉 L’adresse: IUFM Stephen Liégeard 43, avenue Stephen Liégeard 06 100 Nice (Nice Nord, près du stade du Ray, en face de la villa Arson) Entrée libre et gratuite Les dates: vendredi 22 juin à 20h lundi 25 à 18h30 mardi 26 à 19h30 jeudi 28 à 18h Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens L’interview de Musiciens.biz pour plus de détails sur les textes joués, un retour sur mes activités de chanteur durant l’année et mes projets dont ma participation au stage Ecrivants Chanteurs que je suivrai du 16 au 29 juillet! Vidéos : des extraits des représentations des deux années précédentes où nous jouions la Commedia dell’Arte et Carlo Goldoni Samuel Beckett sur Wikipédia
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25 mai 2007 : Clarika au Bouscat, comme le bon vin C’est tout près de Bordeaux que nous vu Clarika en concert pour la … combien déjà? Quand on aime on ne compte pas! Nous venions de voir Clarika à Carros en mars dernier (lire ici) quand nous avons appris deux nouvelles formidables. D’abord l’enregistrement d’un DVD de la tournée Joker à la rentrée dans un théâtre parisien (une date à ne pas louper!) et de nouvelles dates jusqu’à décembre (chouette!). Puis ma cousine a confirmé son invitation dans sa maison près de Périgueux. L’occasion était trop belle de profiter de la fin des vacances de Pâques pour aller voir Clarika au Bouscat le 26 avril et de passer le week-end chez ma cousine. D’autant que le Bouscat est dans la périphérie de Bordeaux où habite … Alex! Après notre rencontre mémorable lors de l’Olympia de Clarika, je voulais absolument la revoir 😉 Nous nous sommes retrouvés Place de la Victoire (voir ci-dessus), tout près de son appartement où elle nous a hébergés pour la nuit (merci!) et, amenant Elodie avec nous, elle nous a fait visiter les quais en partant pour le Bouscat. Sur place, nous avons découvert une salle très agréable avec un accueil, par le maire lui-même, très sympathique. Tous les détails du concert et de la soirée sont sur le Forum non officiel. En résumé, Clarika était très en verve (j’adore son histoire avec Robbie!) et, forts d’Alex, nous avons pu faire plus ample connaissance avec les trois musiciens dans la soirée qui a suivi 🙂 Merci Yann, Bruno et Nicolas pour ce moment 😉 Le lendemain, direction Angoulême pour des retrouvailles familiales. Chez ma cousine, j’ai en effet aussi revu mon oncle (et parrain), ma tante et les deux enfants de ma deuxième cousine. Malgré le peu de temps, le programme a été chargé et nous avons entre autres pu faire un tour sur son attelage de course, manger, chez un producteur du Périgord Noir, le foie gras avec l’omelette aux cèpes mais aussi visiter Angoulême, capitale de la BD (voir ci-dessous), où on reviendra peut-être en période de festival. En tout cas merci pour ces très bons moments. Je crois même que je vais revenir dès cet été 🙂 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Forum non officiel de Clarika pour tous les détails et des photos supplémentaires Gaya a présenté en première partie avec son excellent guitariste ses chansons décalées et touchantes Alex, mon amie (pas que) sur Myspace est fan de Clarika mais aussi de Zazie et surtout Lili Cros
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21 avril 2007 : Vincent Delerm tisse sa toile à Cannes Sur scène, Vincent Delerm vous plonge dans une certaine nostalgie bourrée de clins d’oeil avec une vraie présence et beaucoup d’humour. Le nouvel album de Vincent Delerm, Les piqûres d’araignée, est sorti en septembre dernier. A cette occasion, j’avais évoqué l’excellente campagne de pub partagée avec Renaud (voir ici). Mais je n’ai jamais eu envie d’acheter un des disques de Delerm, pas plus tenté par sa voix que par Les avalanches, le sautillant premier single évoquant les Miss France et « la dame avec un chapeau ». Mais peu à peu, la rumeur a commencé à se propager: Delerm est très drôle sur scène et son nouveau spectacle est excellent. La tournée passant par le Palais des Festivals de Cannes, il fallait donc que je vérifie cela sur le terrain. Verdict: c’est vrai! A l’aise dans ses baskets (note pour moi-même: trouver une autre formule pour la version finale), Vincent Delerm propose une soirée tout en légèreté, un peu comme s’il invitait des amis chez lui. Il commence par nous projeter un film de vacances du meilleur effet. Puis il (essaye de) raconter une anecdote personnalisée sur la journée qu’il vient de passer, avec un décalage qui donne le ton de la soirée. Accompagné par un orchestre fourni (y compris corde et cuivres), Delerm joue sur une émotion contenue qu’il contrebalance avec des trouvailles sans cesse très drôles, très loin d’une image d’intello rasoir qu’il pourrait avoir. On se souviendra des projections, des plus drôles (les anciennes affiches de morale pour enfants) comme des plus poétiques. On le retiendra assis en tailleur devant un petit clavier à prolonger Les avalanches par une série de petites rimes bien senties. Ou bien réinventant Les filles de 1973 en les rajeunissant de 3 ans avant de glisser une ou deux nouvelles allusions, notamment dans la version karaoké de Tes parents. J’ai adoré aussi l’intro commentée par les musiciens ou l’astuce lui permettant de chanter la magnifique Marine en duo avec Peter Von Poehl. Vincent Delerm joue son spectacle à l’Olympia dans un mois. Si vous pouvez y être, ne le ratez pas! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Vincent Delerm sur le site de Tôt ou tard Renaud vu par Delerm, Delerm vu par Renaud, la campagne de pub, culte à mes yeux Sinclair vient de jouer à Nice. Ma revue de concert à lire sur le site Sincever.
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17 mars 2007 : Clarika à Carros, encore et encore C’est la cinquième fois que nous sommes allés voir Clarika sur sa tournée Joker. Et pour la première fois, c’était dans notre département. Enfin! Il a fallu 110 dates pour que Clarika passe dans les Alpes Maritimes. C’était à Carros, au-dessus de Nice, dans la salle Juliette Gréco que je découvrais pour l’occasion. Dans cette petite salle, intimiste, au son à la fois précis et puissant, Clarika est arrivée avec une sorte de chat dans la gorge qui est disparu au bout de deux chansons. A partir de là, tout était parfait. Ma plus grande surprise a été de voir à quel point j’ai pu apprécier ce concert après l’avoir déjà vu 4 fois. Certes, je vous l’ai déjà dit, C’EST UN CONCERT EXCEPTIONNEL. Mais surtout, le spectacle continue à évoluer. Musicalement, d’abord, les versions tournent mieux que jamais et s’enrichissent encore, comme Un peu bizarre ou Deux anglaises qui fait désormais partie des rappels. Et puis vendredi, Clarika était particulièrement en verve. De son shampooing aux germes de blé au bus qui nous attend en passant par Lorie, Clarika reprend ses délires de la tournée comme si elle les réinventait à chaque instant. Le passage sur Robbie Williams est maintenant incontournable! Comme à chaque fois le public était plus qu’enthousiaste et beaucoup attendaient à la fin pour lui faire signer les affiches qui étaient distribuées. Passés en dernier avec mon copain, nous portions nos fameux tee-shirts bleus que Clarika avait déjà remarqués sur scène. Après nous avoir accueillis d’un « On s’est déjà vus!« , elle nous a confié qu’ils avaient voulu tout donner malgré la fatigue (quatrième date d’une semaine qui a débuté … à Bruxelles) car ils n’étaient pas très content du concert de la veille: pari gagné! Elle aurait aussi aimé être nommée aux Victoires de la Musique, ne serait-ce que dans la catégorie « Révélation Scène ». Je dois dire que je ne comprends pas son absence totale cette année, pas plus d’ailleurs que Le dîner de Bénabar comme meilleure chanson de l’année! Enfin, Clarika nous a dit que la tournée s’arrêterait cet été sauf si elle accepte les 40 dates supplémentaires que leur tourneur leur propose jusqu’en décembre, succès oblige! Elle ne jouera les prolongations que si la maison de disque organise enfin le tournage d’un DVD qu’elle attend autant que nous. Après une dernière bise au nom du forum non officiel, Clarika est reparti avec mon stylo dans la main. Je n’ai pas osé le lui signaler. Ca lui fera peut-être un souvenir. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Au Divan du Monde, à Feyzin, au Cannet des Maures et à l’Olympia, mes précédents concerts Le forum non officiel regroupe toujours les fans les plus sympas 😉 J’y raconte le concert avec des détails supplémentaires
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02 janvier 2007 : Commedia dell’Arte à Nice en vidéo La vidéo du dernier spectacle de théâtre où j’ai joué est désormais en ligne. Et pour la première fois, c’était de la Commedia dell’Arte. Rappelez-vous (ou lisez ici), l’Atelier Théâtre dont je fais partie donnait en juin dernier ses premières représentations de Commedia dell’Arte. C’est Jean-Jacques Minazio qui avait pour l’occasion, la triple tâche de nous initier à l’art du jeu avec masque, d’écrire une pièce pour nous et de nous y diriger. Mission réussie si l’on en juge à la réaction enthousiaste du public, notamment de ceux qui nous ont suivi depuis plusieurs saisons 🙂 Filmé dans les jardins de l’IUFM Stephen Liégeard à Nice, voici un extrait de la pièce. J’y interprète le Dottore Baloardo, médecin forcément incompétent et ridicule, qui commence par reprocher à son patient Pantalone (joué par Christophe) de ne pas suivre son traitement, dans une scène tirée de Molière. Ensuite, son valet Franca Tripa (Christine) vient lui demander un élixir pour Pulcinella (Gilles). Bravo à toute la troupe et bon visionnage 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur la vidéo et les photos pour les agrandir L’interview de Musiciens.biz qui m’interrogeait sur la pièce Vidéos, la page de toutes mes vidéos théâtre et musique
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01 janvier 2007 : L’année nous veille
La plupart d’entre nous ont veillé cette nuit pour l’attendre. Que l’année 2007 veille sur nous et apporte à chacun bonheur et santé. Je ferai court sur les voeux de bonne année. Je vous souhaite évidemment le meilleur pour 2007. Qui dit nouvelle année dit nouveauté : le site s’offre donc un lifting assez léger (avez-vous remarqué les changements?) Le plus visible est l’intégration des players Radio Blog aux pages audio comme sur la page d’accueil suivant le principe du profil Myspace. Mais qui dit changement d’année dit aussi inévitable bilan. Et quand je vois l’étendue des posts auxquels vous avez échappé en 2006, je me dis que non, décidément, je ne pouvais pas commencer 2007 sans vous en parler! Vous avez remarqué que je suis plutôt resté discret pendant les fêtes. C’est qu’ayant été honteusement gâté à mon anniversaire et à Noël, je ne voulais pas vous dégoûter :p Je vous reparlerai sûrement des livres et des disques mais je devais évoquer l’indispensable Universal FM Transmitter de Kensington, pour écouter son mp3 sur son autoradio, ainsi que le superbe appareil photo bridge Lumix de Panasonic 🙂 Vous jugerez à mes prochaines photos de vacances 😉 Côté lectures, j’aurais dû chroniquer Le chant des sables, très bon suspense de Brigitte Aubert, avec des mystères archéologiques comme on les aime et des passages trépidants à la Indiana Jones même si la fin part un peu trop dans le surnaturel. J’aurais pu parler du dernier Blake et Mortimer, Les sarcophages du 6e continent, par Yves Sente et André Juillard. Bien dans l’esprit de E.P. Jacobs, le dessin reste un peu rigide et les dialogues un peu bavards mais les auteurs font une plongée très intéressante dans la jeunesse de Mortimer, inventant notamment sa rencontre avec Blake. Côté Internet, j’ai lâchement brisé deux chaînes dont la chaîne des chansons transmise par Matthieu (honte sur moi, ma descendance sera maudite jusqu’à la 15ème génération). J’avais pourtant imaginé que la « chanson pour chialer dans sa bière » devait être Amsterdam de Brel parce qu’on y pisse comme je pleure. Bref. J’ai aussi omis de vous dire que mon ordi était habité par Clarika (certains devaient s’en douter). J’ai en fait remplacé les sons Windows par des extraits de Clarika 😉 Toutes les explications ici. Sans oublier les 7 vidéos de Clarika que j’ai mises en ligne sur Dailymotion dont la dernière hier! Côté humour, j’aurais dû vous parler de Franck Dubosc, excellent sur scène, improvisant de manière jubilatoire. Attention public, si tu montes sur scène avec lui, tu pourrais le regretter, comme la fille du stop qui jouait au ralenti et le jeune à capuche qu’il n’a pas loupés 🙂 Dans un autre style, Roland Magdane propose un spectacle terriblement bien écrit, avec quelques délires surréalistes (comme le régime de cure) à hurler de rire! Côté musique, j’étais sensé vous donner la suite de l’interview de Goldman dans Chorus (voir le début ici). De cette interview très fouillée, je retiens ceci: Entre gris clair et gris foncé, disque préféré des fans, est celui que JJG aime le moins car « fait de raccrocs, de reprises », avec « trop de titres » et des « chansons rapides » dont il n’est pas satisfait même si « les chansons lentes, elles, ne sont pas mal »! Rouge est le premier album que JJG a fait pour lui: « jusque-là, j’avais essayé de faire des chansons qui plaisaient aux gens (…) pas qu’à moi, c’est ce que je veux dire ». Puis « la scène a pris une telle place dans ma vie que je ne pense pas qu’elle puisse en sortir définitivement ». A quand le retour? Côté films, j’ai évoqué L’Etrange Noël de Mr Jack à l’occasion des Noces funèbres de Tim Burton (voir ici). Noël venant de passer, j’ai fabriqué grâce au DVD une Radio Blog de 13 titres de l’Etrange Noël. Vous pouvez donc écouter la quasi totalité des chansons de Danny Elfman superbement adaptées en français par Philippe Videcoq, jusqu’au générique de fin. Voici mon cadeau, d’autant plus précieux que le disque en français n’existe plus! Offrez-vous ce pur moment de poésie Enfin côté concerts, je vous ai parlé en 2006 de ceux de Jamie Cullum (lire ici), d’Anaïs (lire ici), de Jehro (lire ici) ou encore de Corneille (lire ici) mais pas de leurs disques. Et si, au lieu d’un long discours, je vous offrais 8 chansons pour commencer l’année? Alors j’ajoute à la Radio Blog Disques: Get your way et Mind trick de Jamie Cullum (Catching Tales – 2005); Même si la vie c’pas du foie gras et Christina d’Anaïs (The Cheap Show – 2005); Everything et Continuando de Jehro (Jehro – 2005) ; Seul au monde et Qu’est-ce que tu te fais de Corneille (versions acoustiques – Parce qu’on vient de Loin – 2003). A écouter Eric_M (toutes catégories) Liens
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25 novembre 2006 : Corneille joue ses classiques à Cannes La semaine dernière, j’étais de retour au Palais des Festivals de Cannes. Sur scène, cette fois, c’était Corneille. Commençons par la première partie. Elle s’appelle Perle et vient des Antilles. Elle navigue entre zouk et RnB en passant par un titre reggae en anglais qui rappelle beaucoup Ayo (dommage que ce soit le seul où la voix est un peu limite). Elle est accompagnée par deux musiciens/choristes, Yann à la guitare et Fred à la batterie et percus qui se débrouillent pas mal. Elle aura du mal à se différencier des autres avec des textes comme « Emmène-moi avec toi, je veux te garder près de moi » ou « Aime-moi plus fort, embrasse-moi encore ». Est-ce pour cela qu’elle a choisi de débuter le concert assise sur le fauteuil en osier d’Emmanuelle? Mais la petite équipe dégage une énergie sympathique qui a séduit le public. Certains ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour aller danser un petit zouk sur scène. La petite Perle ne demande donc qu’à éclore. Corneille était lui en quatuor avec un guitariste, un bassiste et un batteur. Concept intimiste et chaleureux dans lequel Corneille ne s’est monté à l’aise qu’au bout de quelques titres, quand il a enfin décidé de tomber la veste. Le public était divers mais rassemblait beaucoup de jeunes (j’y ai même croisé un ancien élève à moi, c’est dire). Corneille a réussi à faire danser même les plus âgés comme moi et à faire écouter les gamins sur les chansons plus douces. Le pari était donc réussi. Pour plus de détail, voir mon article sur Sincever.com puisque j’y étais grâce à eux : Allo, c’est Corneille, on est en concert à Cannes Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens
Corneille, site officiel Perle Lama, album Mizikasoleil, site officiel |
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01 novembre 2006 : Clarika à l’Olympia pour rougir de plaisir Il y a une semaine exactement, Clarika faisait une date qui comptait beaucoup pour elle. Comme pour nous. Elle l’a fait. Après plus de 10 ans de carrière, Clarika a enfin eu son premier Olympia. La salle était comble et on était au deuxième rang en plein centre. En première partie, Renan Luce a surtout séduit par la qualité de ses textes. Quant à Clarika, c’était la 4ème fois qu’on la voyait sur cette tournée (seulement lol) et ce ne sera pas la dernière. Heureusement elle a su rendre cette date unique. Tout d’abord, il y avait ce son chaud et précieux de l’Olympia et toujours cette émotion sur Marco et Cousin. Pour les grands changements, ce pur moment d’émotion quand son compagnon-compositeur Jean-Jacques Nyssen est venu chanter « Ca s’peut pas » avec elle. Puis ce pur moment de délire quand quatre garçons musclés simplement habillés d’une serviette autour de la taille sont venus la porter jusque dans les Vestiaires. Jean-Jacques est alors arrivé dans la même tenue, provoquant un fou rire chez la belle. Enfin, Lavilliers est venu chanter en duo « On the road again », chanson qui va bien à Clarika: après 70 dates, elle n’en est qu’à la moitié de sa tournée Joker. Il vous en reste encore assez pour courir la voir, je ne vous l’aurai jamais assez dit! Mais cette date était pour nous plus qu’un concert. Prévue depuis 6 mois, c’était surtout la grande rencontre des fans du forum non officiel. Ayant squatté essentiellement les deux premiers rangs et portant nos désormais célèbres tee-shirts bleus, nous ne pouvions pas passer inaperçus. Un vigile a d’ailleurs tenu bon de nous préciser, en tout début de concert, qu’il ne fallait pas qu’on se jette sur la scène lol En fait on s’est très bien tenu et les bâtons fluos qu’on a amenés et distribués ont illuminé les 3 premiers rangs. Ensuite, on s’est retrouvé à 15 pour boire un verre et dîner avant de retrouver Clarika vers 3h du matin. Après l’after-show organisé par l’Olympia (invités, champagne et petits fours), toute son équipe est allée à la Taverne de l’Olympia. Prévenu par son guitariste Yann, on a retrouvé Clarika là-bas et elle nous a fait entrer comme des « amis » à elle. Comme d’habitude elle a été si simple, si naturelle et si souriante. On lui a fait signer une photo collective et c’est elle qui a insisté pour avoir toutes nos signatures sur un texte qu’on avait préparé. Bref, je n’ai envie que d’une chose: recommencer une telle soirée! C’est quand qu’on se revoit les autres? Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Merci à alexia et steph pour les photos. Cliquez pour agrandir Au Divan du Monde, à Feyzin, au Cannet des Maures: mes précédents concerts Le forum non officiel a réussi THE soirée; vivement la prochaine 🙂 Clarika sur ABC des Tablatures : les 7 grilles d’accord que j’ai mises en ligne Renan Luce, le site officiel
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10 octobre 2006 : J’ai enfin vécu un concert de Cali J’entends dire depuis si longtemps qu’un concert de Cali est une aventure exceptionnelle, il était temps que je la tente. La tournée Menteur s’est achevée le vendredi 29 septembre à Cannes. Dans le Grand Auditorium du Palais des Festivals, face aux rangées de fauteuils rouges confortables, on aurait pu croire que Cali allait être plus sage. Mais pas du tout : à courir, chanter, courir, jouer de la guitare, courir, se jeter par terre, hurler, courir, il a fini en sueur, comme d’habitude. Il a même réussi à se faire porter par le public entre les rangées jusqu’aux balcons. Grâce à un magnétisme incroyable (immanquable au 3ème rang!), Cali arrive à transmettre toute cette énergie au public pour qu’il donne tout. D’ailleurs, à la fin de la première chanson tout le monde était déjà debout … si l’on excepte le vieux couple qui, juste derrière moi, comptait bien profiter de son abonnement! On comprend les groupes d’habitués qui suivent la tournée et que Cali n’a pas manqué de saluer à plusieurs reprises. En fin de concert, Cali bruite un battement de cœurs en se frappant la poitrine avec le micro. Ce geste résume bien la violence et la passion qu’il met à ce qu’il fait. Comme dans cette interprétation du Vrai Père sur laquelle il nous laisse avant les rappels : poignante et dérangeante. Si l’idée d’ouvrir et de finir avec La Callas paraît saugrenue, les versions des chansons sont très réussies. Parmi les 7 musiciens qui l’accompagnent, on retient surtout la violoniste et les deux cuivres qui apportent une couleur très intéressante. Seul bémol, en fin de tournée, le spectacle très bien rodé voire trop si l’on attend vraiment « le bordel ». En tout cas, on en ressort épuisé. Et heureux! Mais n’oublions la première partie, excellente. Da Silva, petit et chauve, se recroqueville sur sa guitare acoustique et la serre entre ses bras comme un enfant. Mais c’est la rage de l’adolescence qui le tient encore et il nous balance ses mots et ses notes dépouillés en pleine gueule comme en plein cœur. Ses 3 acolytes jonglent entre la basse, le piano et le violon notamment, tandis que le public, immédiatement séduit, remplace la batterie de ses mains. J’ai du coup acheté son album Décembre en été qui nous fait entrer dans un univers plus intimiste fait de petites histoires. Mais des chansons comme Rien n’a vraiment changé ou La saison prennent une dimension incroyable sur scène. Un concert de Da Silva ne doit pas se manquer 😉 Allez je vous mets deux titres dans la Et en plus de cette très bonne soirée, j’ai eu la chance de rencontrer ces deux personnages dans l’après-midi pour une interview. Da Silva semble au premier abord réservé, un peu décalé. En parlant doucement et lentement, il raconte sa vie avec une sincérité touchante. Cali, quant à lui, arrive en faisant la bise aux femmes et en tutoyant les journalistes qu’il connaît. S’étonnant du beau temps de la journée, il avoue avoir failli se baigner puis, prévoyant la fête d’après-concert, nous y invite tous. Je n’ai pas attendu après le concert pour essayer de m’y joindre mais qui sait? Une autre fois peut-être? Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cali Menteur, le site officiel Qui se soucie de moi, le blog de Cali Da Silva, site officiel Da Silva, la rage de l’acoustique et Cali, le concert magnifique : mes interviews pour Sincever Michel Polnareff sera à Nice le 29 juin 2007. Dans ma précédente chronique concert, je me demandais quel serait le grand concert de l’été prochain au Nikaia. J’ai désormais la réponse … et les places! |
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09 août 2006 : Les Rolling Stones à Nice, la légende continue Depuis l’an dernier, Nice accueille chaque été son concert de l’année. Après U2, c’était au tour des Rolling Stones hier soir. Et l’an prochain? Sur deux ans, j’ai testé les deux formules du stade Charles Hermann. L’an dernier, j’étais plongé dans la fosse et cette année, assis sur les places numérotées de la tribune sud, sur la droite de la scène (voir plan) . Sans être en catégorie 1 ou 2, je pouvais profiter pleinement de l’impressionnant dispositif, la scène toute en longueur étant surplombée d’un « immeuble » de 4 étages où 200 fans avaient pris place pour seulement … 350€ chacun! Plus quelques-uns qui avaient dû gagner au concours par sms, mais oublions-les, on les déteste lol Les éclairages de ce dessus de scène sont magnifiques, les feux d’artifices qui en partent surprennent mais la chaleur des flamme façon Johnny impressionne plus. Quant à l’écran géant qu’il contient, il est d’une qualité inimaginable : entre quelques plans du public ou de la pleine lune, on ne peut rien rater de chaque Stone. L’âge des 4 compères était incontournable avant le concert: ils ont combien, 60, 70 ans? En fait, seul le batteur Charlie Watts atteint 65 ans. Keith Richards, 62 ans, a toujours le riff tranchant mais, la tête tranchée, il a réchappé de tout avec quelques traces. Le batteur Bill Wyman est désormais remplacé par un black plutôt discret. J’avais oublié qu’il avait quitté le groupe en 1993. Le quatrième rescapé est aussi le plus jeune, 59 ans : Ron Wood a remplacé Mick Taylor à la guitare il y a plus de 30 ans et pourtant personne n’arrive encore à se souvenir de lui. Quant à Mick Jagger, il a atteint les 63. A cet âge est-il encore décent de chanter « I can’t get no satisfaction »? Si j’en crois mon copain, cela signifie qu’il n’arrive pas à jouir parce qu’il est trop … stone! Sex, drug & rock’n’roll 😉 En même temps, l’âge venant, sa préoccupation peut redevenir d’actualité … Pourtant, Mick est le seul qui ne fait pas son âge. Fidèle à sa réputation, il traverse l’immense scène de long en large, se déshabillant, se rhabillant, ne cessant de bouger les bras ou de danser, tout en gardant une voix impeccable, extraordinaire. Il m’a fallu le voir pour le croire : dès qu’il quitte l’écran géant, il est tellement magnétique que même de très loin, il attire le regard et on ne suit que lui! Parlant en français, mais laissant des blancs entre les premiers titres, il se dit ravi de revenir alors qu’ils n’avaient pas joué à Nice depuis … 1982! Puis, probablement provocateur, il salue les marseillais présents au concert mais aussi les lyonnais et même … les italiens! lol Mais, je n’oublie pas la musique. En première partie, les Kasabian n’arrivent pas à nous faire comprendre leur nom. Ils manquent même de nous détruire les oreilles avec une batterie de bourrin jouée trop fort. Même si ma soeur semblait connaître le titre Sunrise, je risque de les oublier très vite. Heureusement, ils terminent sur un morceau greffé d’un hommage à Sympathy for the devil après seulement 45 minutes. La scène est libre. Après plusieurs olas réussies et d’autres stoppées au niveau de la catégorie 1, les lumières s’éteignent, l’immense structure scénique s’éclaire et le riff de Jumping Jack Flash déchire l’air! Accompagnés d’un clavier, de choristes, et de cuivres, les Stones jouent les blues les plus tortueux en entremêlant les guitares aux limites de la justesse et alternent avec quelques ballades impeccables dont le tout dernier Streets Of Love. Mais ils ne sont jamais aussi efficaces qu’en se lançant dans un rock puissant qui emporte tout. Ils enchaînent ainsi des titres peu connus ou des reprises comme ce titre de Ray Charles où on découvre la voix puissante de la choriste, jusqu’au moment où Mick laisse le micro à Keith. Plus que jamais en équilibre sur le fil de la mélodie, Keith s’en sort difficilement. Heureusement, comme on le sentait, les vieux malins avaient gardé leurs tubes pour nous les servir en rafale. La décharge commence sur Start me up au moment où une partie de la scène se détache et transporte les 5 compères au milieu de la pelouse! Alors qu’une langue géante saluera leur retour, ils enchaînent Honky Tonk Woman, Paint it black, Miss You et autre Sympathy for the devil reconnu sur son intro au congas jusqu’au moins connu mais efficace Brown Sugar. Personne ne doute d’un rappel mais les cris sont là : les Stones reviennent pour deux chansons en terminant sur un Satisfaction version longue pour lequel les gradins sont enfin réellement tous debout en train de danser. Mais est-ce vraiment fini? Les lumières ne se rallument pas et ils n’ont pas joué Angie. Du coup, après quelques minutes, quand éclatent les derniers feux d’artifice, on croit en entendre l’intro. Mais c’est juste la musique d’ambiance qui sonne la fin de la récré. Non, ils ne joueront pas Angie. Tant pis, on se contentera du reste! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur le plan pour l’agrandir The Rolling Stones, le site officiel Le Club des Stones, le fan club français Kasabian, le site en anglais Nice Matin pour les photos et le plan
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01 août 2006 : Nice Jazz Festival en coulisses Lors de mes 7 chroniques sur le Nice Jazz Festival 2006, je vous ai surtout parlé des concerts que j’ai vus. Passons maintenant de l’autre côté du décor. Commençons par le début : pour ceux qui n’auraient pas suivi, j’ai obtenu une accréditation Presse afin de réaliser des interviews pour le site Sincever.com. Avec ce Pass, j’ai donc pu entrer librement dans l’enceinte du festival sans faire la queue et j’avais accès au village Presse où nous attendaient buffet et boissons fraîches. Je dois dire qu’on s’habitue rapidement à un tel traitement! Mais il ne faut pas rêver: il existe une multitude de badges et le mien n’ouvrait pas toutes les portes, loin s’en faut! Ainsi, le village Presse jouxte le village Artiste (voir le plan) où se trouvent les loges des artistes. Le premier jour le passage était libre mais dès le deuxième, un cadenas avait été placé pour éviter le passage des journalistes! J’ai aussi essayé sans succès de traverser les loges au nord de la scène du Jardin pour essayer de voir le concert d’Eryka Badu au plus près mais mon charme et mon badge n’ont pas suffi! Et je n’ai pu entrer qu’une seule fois, pour l’interview de Seun Kuti, dans l’immense Village V.I.P. où tous les artistes dînent et se détendent. Mais, mardi, après l’interview de Jehro, j’ai pu accéder au concert de Salif Keita dans des Arènes archi-bondées en passant tranquillement par derrière avec des photographes: le pied!! Bizarrement, la première star qui m’ait impressionné a été Stéphane Koechlin, le journaliste du figaro! Je ne le connaissais pas sous cette étiquette mais j’avais eu souvent l’occasion de l’entendre en tant que spécialiste du blues sur France Inter, chez Laurent Lavige dont je ne manque aucune émission. Du coup, je me suis immédiatement senti tout petit devant lui et je n’ai pas osé l’aborder lol De toute façon, j’avais été classé dans la presse régionale car j’habite à Cannes et donc je n’ai fait aucune interview avec lui. En effet, je m’imaginais pouvoir aller rencontrer après leur concert les artistes qui m’avaient plu mais la plupart des interviews avaient lieu avant le concert. J’avais dû choisir dès le départ une liste de noms et chaque jour, les responsables presse me confirmaient qui je pouvais voir. Finalement, la liste a subi pas mal d’exceptions, de l’interview de B.A. programmée, pour ramener du monde, juste après celle de Neneh Cherry-CirKus, à celle de Seun Kuti où je me suis rendu en croyant voir Salif Keita! Autre étonnement, on était souvent peu nombreux à ces interviews (parfois j’étais seul ou en duo) et la plupart des journalistes posaient peu ou pas de questions. C’était notamment le cas pour Toto dont les membres devaient souvent relancer l’entrevue! Mais peu d’interviewers semblaient vraiment à l’aise en anglais. Or, sur 9 interviews, j’ai rencontré 8 artistes ou groupes américains! Jehro, le seul français, chantait … en anglais. Les services de communication américains sont-ils plus efficaces? En tout cas, entre son rhume et l’annulation de son mini-concert de l’après-midi, je n’ai pas pu rencontrer Anaïs mais à la rentrée, l’interview devrait se faire! Enfin, j’ai entièrement découvert l’after du festival! Après les concerts, tout le monde se retrouve à l’hôtel Radisson, sur la Promenade des Anglais, où descendent tous les artistes et journalistes. Au rez-de-chaussée, une scène est installée en vue d’une « jam session », bref un boeuf entre musiciens. On y retrouve des locaux, comme Jean-Marc Jafet à la basse, parfois accompagné de Thierry Eliez (ils étaient sur scène le jeudi) ou des habitués des jam sessions du Bar en Biais où j’ai joué plusieurs fois. Mais les artistes sur scène à Cimiez descendent aussi pour improviser et même faire danser la foule. C’était le cas mardi soir où Etienne Mbappé, le bassiste aux gants de soie, a côtoyé Seun Kuti au sax avant qu’un certain Fat Scat (si j’ai bien compris) mette le feu au micro avec notamment un bon vieux James Brown irrésistible. Ouvertes à tous, les soirées du Radisson permettent de prolonger la soirée jusqu’à 5h du mat et les frissons pendant 8 jours! Arrêtez, c’est trop de bonheur! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur le plan pour l’agrandir Nice Jazz Festival : à première vue, la programmation 2006 était peu fournie en têtes d’affiches – d’ailleurs la fréquentation n’a pas battu de records – et Popa Chubby était le seul artiste dont je possédais un disque! Pourtant, la qualité était là car les moments extraordinaires se sont succédés : vivement l’année prochaine! Sincever.com – Interviews : encore un grand merci à Caro, rédactrice en chef de Sincever, de m’avoir proposé cette aventure qui a été pour moi un souvenir inoubliable! Les interviews de Toto et Suzanne Vega entre autres sont déjà en ligne. Ondes de Choc : l’émission de Laurent Lavige disparaît à la rentrée! Mais elle sera peut-être remplacée par une émission d’après-midi : je croise les doigts! |
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27 juillet 2006 : Placebo à Juan, un petit tour et puis s’en vont Qu’est-ce que c’était court! Les Nuits de Juan sont-elle des demi-nuits? Hier soir, en tout cas, je suis resté sur ma faim. En première partie, Pravda n’a pas abusé du temps qui lui était imparti. 30 minutes, sous quelques gouttes de pluie et un arc-en-ciel, pour nous faire découvrir leur électro-rock : des beats électroniques, un guitariste/bassiste chanteur, une bassiste chanteuse, qui enlève rapidement le haut pour laisser apparaître, en guise de soutien-gorge, une simple bande noire cachant à peine les tétons. Dommage qu’à cause de la basse, j’ai failli perdre mon oreille gauche! Placebo arrive à 21h30 devant un public très jeune. Brian Molko a toujours les yeux maquillés mais le crâne entièrement rasé. Le son est compact, dense et puissant mais les versions scéniques ne semblent pas varier beaucoup des disques malgré quelques boucles lancées par un quatrième complice aux claviers. Commençant par Because I Want You probablement dédié au public, puis Meds, Placebo joue une bonne part du dernier album. Les incontournables sont là mais finalement, n’ayant que Sleeping With Ghosts, je ne connaissais pas tant de titres que ça. Contrairement à ce que Muse peut faire, aucun membre du groupe ne part dans un solo et les titres ne s’étirent ni vers des instants planants ni vers des moments de transe. Les lumières, parfois très réussies, n’exploitent pas à fond leur effet hypnotique qui aurait aidé à ça. Brian a beau parler français, la seule phrase complète qu’il articule est pour annoncer : « Je ne me souviens pas la dernière fois qu’on a joué ce morceau sur scène ». Et il rejette immédiatement la responsabilité d’un éventuel ratage sur le bassiste Stephan qui en a eu l’idée! A part ça et un « Bonsoir mesdames messieurs, nous sommes Placebo », les fans n’auront rien d’autre. Pas même, malgré la chanson, un mot pour dire au revoir : à force de multiplier les vrais-faux rappels dès The Bitter End, personne ne croit à leur sortie définitive à 23h seulement. Les techniciens ont beau être en train de démonter la scène, beaucoup croient à une feinte et crient « Reviens!« . Mais rien n’y fait, à 23h15, les vigiles ont déjà évacué les 6000 spectateurs de la Pinède pour faire entrer le camion technique. Placebo est décidément passé trop vite. The bitter end, la fin est bien amère. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms XS OF PLACEBO : le fansite officiel français Les Nuits de Juan :
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26 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, tout le soleil du monde Avant dernier soir et le dernier pour moi: demain j’irai voir Placebo à Juan. Pourquoi les festivals de la Côte sont-ils encore programmés en même temps? Premier artiste des Arènes mardi soir, Jérôme Cotta dit Jehro est un marseillais qui a trouvé sa voix dans les musiques du monde en se mettant à l’anglais et à l’espagnol comme sur Everything qui commence à bien tourner en radio. Sur scène, il chante à la guitare acoustique, accompagné d’un guitariste au style caribéen (qui assure aussi la basse grâce à un octaveur) et d’un batteur qui lance aussi quelques séquences qui colorent l’ensemble. En mélangeant des styles de différentes origines, jusqu’à reprendre en reggae Master Blaster de Stevie Wonder, Jehro crée une musique bien à lui, très chaleureuse, aussi attachante qu’est le personnage sur scène et en dehors. Interview prochainement sur Sincever. Après avoir vu l’intégralité du concert de Jehro, j’ai entraperçu Morgan Heritage qui ne m’a pas accroché puis Cheik Lo dont je n’ai pas su rentrer dans des titres aux rythmes trop lents. Par contre, j’ai jeté une bonne oreille aux Sunshiners. Les quatre chanteurs/choristes (dont un à la guitare et un aux claviers) sont originaires de Vanuatu. Ils sont accompagnés par tout un groupe de musiciens français (dont une section de cuivres) qui leur ont fait découvrir les tubes pop des années 80, eux qui ne connaissaient que le reggae. De cette rencontre est né un disque puis une tournée où vous entendrez des versions reggae de tubes comme Don’t dream it’s over, Everybody wants to rule the world ou, plus étonnant, Such a shame et même She drives me crazy! Pourtant, le groupe n’est jamais aussi intéressant que lorsqu’il laisse partir le groove en fin de chanson, partant dans des moments de dub trop rares. Ayant ensuite assuré les interviews de Seun Kuti puis Jehro, j’ai manqué le début du concert de Salif Keita. Dès l’arrivée, la puissance du groupe m’a immédiatement obligé à danser. Tous les musiciens sont excellents, les choristes sont impressionnantes, ne cessant jusqu’à la fin de danser avec une énergie incroyable. J’ai de nouveau été séduit par la kora que j’ai découverte il y a un an exactement, quand Toumani Diabaté accompagnait Ali Farka Touré pour son dernier concert (voir ici): la kora possède une âme qui vous touche directement au coeur grâce à la puissance de ses basses alliée à la richesse de ses aigus, dans des harmonies d’autant plus étonnantes qu’elle tourne dans tous les sens jusqu’à servir de percussion! Keita, quant à lui, ne chante pas tout le temps, laissant la musique dérouler un mouvement qu’on voudrait perpétuel. Mais quand il lâche sa voix, puissant dans les aigus et saisissant dans les basses, il emporte tout. Malgré deux morceaux qui font baisser le rythme, la pression remonte petit à petit jusqu’à la fin. D’ailleurs, quand Keita revient pour un rappel, il interrompt la chanson dès le début parce qu’il ne comprend pas que des gens soient encore assis : « Au revoir et à demain » lance-il en posant le micro. Mais évidemment, les gens se lèvent et certains finissent même par monter danser sur la scène jusqu’à 1 heure du matin. A nouveau, le festival nous a offert un concert incroyable! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Nice Jazz Festival : ce soir, Bumcello, Agnès Jaoui et Benabar joueront sans moi Sincever.com – Interviews : retrouvez sur cette page, au fur et à mesure de leur mise en ligne, mes interviews de Demi Evans, Toto, Suzanne Vega, Pura Fé, Neneh Cherry avec CirKus, Beat Assailant, Popa Chubby, Seun Kuti et Jehro. Merci à Caro de m’avoir envoyé en mission au NJF 😉 J’ai passé une semaine extraordinaire!
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25 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, Popa Chubby, le feu à volonté Et moi qui croyais que les plus grands moments du festival étaient passés! Lundi soir, de très grands talents étaient réunis pour l’une des meilleures soirées. Le feu a pris dès 20h hier soir à Cimiez. Le public était chaud et un vent d’excitation s’apprêtait à souffler : le pyromane Popa Chubby n’a eu qu’à allumer la mèche. Inquiet avant le concert, il a oublié tous ses doutes en montant sur scène, enthousiasmé par le décor et l’acoustique des Arènes et porté par la ferveur du public. Ayant volé la guitare du diable Chuck Berry pour son dernier album (Stealing the Devil’s Guitar), il affirme plus nettement son côté rock, voire rock-a-billy même si le blues ne le quitte jamais vraiment. L’âme de Jimmy Hendrix, maître ès-guitares en feu, planaît aussi sur le concert grâce à une double reprise. Mais c’est à la fin que tout a explosé, sur les énormes titres Preacher Man (du dernier disque) et l’étonnante reprise d’Hallelujah de Léonard Cohen. Et alors qu’on craint que l’heure soit dépassée, voilà Popa qui revient pour deux titres enflammés avant de s’installer à la batterie pour un solo qui s’est terminé … à quatre mains avec son jeune batteur de 20 ans! Brûler en enfer avec ce diable-là, c’est la paradis! J’ai eu la chance de pouvoir ensuite aller l’interviewer. Comme pour Pura Fé, j’étais en compagnie de Sir Ali qui avait amené son fils de 10 ans. Le guitariste était manifestement ravi de s’intéresser au petit, s’empressant de lui montrer la photo de ses jumelles du même âge. L’interview sera en ligne dans quelques jours sur Sincever. Juste après, je me suis rendu au Jardin où je suis accuelli par une tuerie de basse funk suivie des solos des autres membres du groupe. Je viens d’assister à la fin du concert de Marcus Miller : l’incendie s’était manisfestement propagé jusqu’au jardin et les dernières flammes étaient encore brûlantes. Je me suis alors rendu à la scène Matisse où je suis resté étonné en découvrant que l’ambiance dansante que j’entendais était créée par un seul artiste. D’origine antillaise, David Walters joue d’une percussion en terre avec des baguettes, tandis qu’il lance des beats électroniques ou les fabrique avec sa voix en parfait « human beatbox ». Juste après il saute sur le devant de la scène et exécute une sorte de danse tribale en jouant sur le sol, avec ses pieds et des baguettes, des percussions amplifiées par divers effets électroniques: saisissant! Puis il chante à la guitare acoustique, évoquant au passage son tube Entre vous et moi et termine son concert en invitant un harmoniciste pour une dernière improvisation, représentative du plaisir que Walters prend à se livrer sur scène sans garde-fou. Au Jardin, les Neville Brothers venaient de débuter. Je ne savais pas à quoi m’attendre, d’ailleurs j’avais toujours cru que les Neville étaient deux frères qui chantaient en duo. Que nenni : le chanteur principal, Aaron, est accompagné de ses 3 frères musiciens et choristes, rejoints depuis peu par la nouvelle génération de Neville. Le première chose qui m’ait frappé, c’est la puissance du groove qui se dégage du groupe. Aaron, mettant en valeur son corps athlétique par un tee-shirt moulant, a toujours une voix soul absolument sublime (et une voix de tête quasi-inégalée) tandis que Charles est impresionnant au saxophone. Le répertoire est coloré et riche, de Besame Mucho à Foxy Lady en passant par un Ain’t no sunshine très funky pour finir par l’imparable Yellow Moon. A 0h45, les oliviers dansaient encore, refusant de croire que les frères terribles avaient bel et bien quitté la scène. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Nice Jazz Festival : ce soir, j’assiste à mes derniers concerts niçois puisque demain je vais voir Placebo à Juan! Sincever.com : Demi Evans est là et je vous tiens au courant pour les autres
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24 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, Randy Newman comme une star de ciné Plus éloignée de ce que j’écoute, la soirée de dimanche réservait néanmoins de beaux moments. Une fois n’est pas coutume, j’ai enchaîné deux interviews en début de soirée. Les deux groupes jouant ensuite en même temps, j’ai décidé de me partager entre les deux. J’ai commencé par le hip-hop de Beat Assailant dit B.A. originaire d’Atlanta. Le parti pris de faire vivre le disque sur scène grâce à 10 vrais musiciens et choristes est payant : le groove est efficace et raffiné. On en a pour sa Money. Aux Arènes, Neneh Cherry présentait son CirKus, nouveau groupe aux tendances électro-dub. La musique est à la fois planante et profonde, les machines répondant à la guitare acoustique de Karmil. Neneh Cherry, une serviette enroulée dans les cheveux, apporte toute sa chaleur. J’adore quand elle accélère son débit presque jusqu’au rap. Le chanteur Burt Ford révèle quant à lui des intonations à la Horace Andy alors que Massive Attack jouait le même soir … à Juan! Pour cause de retard, l’interview avait été écourtée mais pas le concert puisque, après une hésitation, CirKus remonte sur scène et reprend le mythique Seven Seconds en acoustique : quel beau final! Un tour au Jardin m’a fait découvrir le rappeur Kanye West dont la musique de DJ prend nettement le pas sur la pop malgré des extraits de Sweet Dreams et Crazy et une section de cordes reprenant Eleanor Rigby. J’ai donc choisi d’assister à l’intégralité du concert de Randy Newman. Seul au piano, il nous présente dans des versions épurées quelques-unes des innombrables chansons qu’il a composées, par exemple pour Cars et Toy Story. You can leave your hat on, c’est lui aussi. Avec un air malicieux qui ne le quitte pas, il raconte comment il n’en a pas fait un tube, contrairement à Joe Cocker, simplement parce qu’il le chantait trop grave : « Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt? » A citer aussi : « J’ai écrit la chanson qui suit pour ma première femme. Ou la seconde, je ne sais plus » lol Le titre « I’m dead (but I don’t know it) » évoque les idoles des années 60 qui sont toujours sur scène, personne n’étant là pour leur dire qu’ils ne valent plus rien : « je suis mort et je ne le sais pas »! Mais le maestro est aussi capable de faire passer la plus grande émotion comme sur Louisiana 1927, l’ancienne inondation renvoyant à l’ouragan récent ou le sublime In Germany before the war. Sous le ciel voilé de Nice, une étoile brillait plus que les autres. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Nice Jazz Festival : ce soir, c’est Popa Chubby en interview et en concert. Chouette! Sincever.com : Demi Evans est toujours là. J’ai déjà 5 interviews de plus et d’autres à suivre … encore un peu de patience pour les lire!
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23 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, le P-estacle total de George Clinton Samedi soir, c’était P-Funk pendant presque toute la soirée. Et tant pis pour le reste! Dès le début de l’après-midi, j’étais déjà à Nice pour la rencontre presse avec Suzanne Vega. Parfaitement à l’aise et souriante, elle s’est montrée comme on l’attend, charmante. Ensuite, lors d’un mini-concert suivi d’une interview en compagnie de Sir Ali de TSF, j’ai découvert Pura Fé, étonnante chanteuse américaine d’origine africaine et amérindienne, s’accompagnant d’une guitare slide posée sur ses genoux. Interviews à venir sur Sincever. Arrivé sur le site du Festival, j’ai foncé au concert de Bettye Lavette. Le nom m’était familier et en effet, Bettye annonce fièrement 45 ans de carrière et quelques 60 ans! Tandis que les musiciens (piano-guitare-basse-batterie) restent très discrets, Bettye démontre à quel point elle possède la scène, l’arpentant de long en large ou s’allongeant, plaisantant ou allant chercher au plus profond d’elle-même l’expression de la douleur absolue. Défendant son dernier disque composé par des femmes, elle possède ce timbre éraillé qui fait les grandes voix du blues. Désignant la scène, elle chante qu’elle ne pourra jamais aller plus près du Paradis (« This is as close as I’ll get to Heaven »). Pour notre plus grand bonheur, elle nous a permis d’y aller avec elle. Après Bettye, mon but était George Clinton et son Parliament. J’ai donc entr’aperçu Pura Fé accompagnée cette fois d’une rythmique basse-batterie mais je n’ai pas pu voir Suzanne Vega ni Jean-Jacques Milteau dont les deux vocalistes avaient pourtant l’air exceptionnels. J’avais plus envie de danser, crier, chanter et sauter pendant 2h30 et c’est ce qui s’est passé! J’ai découvert cette folie qu’est le collectif Parliament, une foule de musiciens et chanteurs habillés de la façon la plus excentrique possible, du noir taille sumo vêtu uniquement d’une couche de bébé à celui qui quitte ses ailes d’ange pour effectuer des acrobaties. Clinton, casquette de base-ball laissant dépasser sa coiffure rasta, ne se lasse d’arpenter la scène pour nous faire crier, s’amusant comme un enfant d’un effet de micro mais réservant sa voix puissante plutôt pour la fin du spectacle. Malgré ce mouvement perpétuel, la musique n’est jamais oubliée : le groove est imparable et les morceaux s’étirent jusqu’à s’approcher parfois de la transe. Seul un morceau à la guitare calme le jeu et la direction du festival interrompt alors le concert … pour souhaiter un bon anniversaire à George Clinton! Les huées se changent en « Happy birthday » et on se remet à danser pour encore une heure … jusqu’à finir sur un medley/remix de classiques rock de Roll over Beethoven à Lucille! Pas de doute, les anciens ont encore la pêche! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Nice Jazz Festival : après les 2 soirées que je viens de passer, je ne pense pas que la fin du festival puisse être aussi excitante. Mais qui sait? Sincever.com : Demi Evans c’est ici et le reste dès que j’aurai le temps!
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22 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, de Toto à Toto Quelle journée ce vendredi! Et pourtant, tout avait commencé sur un malentendu. En arrivant à 19h à l’hôtel Radisson pour la conférence de presse, je pensais rencontrer Elisabeth Kontomanou, voix féminine des dernières Victoires du Jazz. Mais j’avais mal compris le message téléphonique et quelques minutes après, j’étais assis, en compagnie de quelques journalistes, devant les membres de Toto dont le chanteur Bobby Kimball et l’exceptionnel guitariste Steve Lukather. En fin d’interview, je serrais la main de Steve en lui assurant qu’il était une légende pour tous les guitaristes. Il a évidemment fait semblant de ne pas le croire et, peu après, il me tapait dans le dos en me lançant « Hey, buddy » 🙂 Interview bientôt sur Sincever. En attendant leur concert, j’ai commencé par aller voir (finalement) Elisabeth Kontomanou qui se produisait aux Arènes avec un trio mené par le pianiste Jean-Michel Pic. Quelques compositions et de très belles reprises dont The good life ou le très réussi Sunny. Belle voix en effet, très classique même si la présence scénique a mis du temps à s’affirmer. Un petit tour pour voir les Daughters Of Soul et Rock And Roll, les noms des deux groupes étant parfaitement explicites. J’avais vu les premières il y a 2 ans mais dans une autre formation tandis que les seconds sont des français qui, influencés par les Beatles, jouent à la manière des Stones avec une belle énergie. Enfin, je pouvais me placer devant la scène du Jardin pour Toto. Sans David Paich, il restait 2 membres fondateurs, entourés de Simon Phillips excellent à la batterie, du petit nouveau Greg Phillinganes aux claviers et Mike Porcaro à la basse, le frère du batteur Jeff décédé en 1992. Beaucoup plus rock au début que ce que j’attendais, Toto fait preuve d’une énergie folle tout au long du concert qui explose dès que rugit Hold the line au bout de 4-5 titres. Steve Lukather annonce que certaines parties seront rallongées pour coller à l’esprit d’un festival de jazz et, effectivement, Rosanna est amenée par un solo de piano de 10 minutes au moins puis commencée dans un groove plus swing avant de reprendre sa forme habituelle. Même si la voix des deux anciens n’est plus aussi claire qu’avant, Bobby se donne toujours à fond et les jeunes assurent assez pour donner le change. Et à la guitare acoustique ou le plus souvent électrique, Steve est fabuleux de vélocité et de grâce, manquant même de me faire pleurer sur l’un des ses solos! Mais sans se prendre au sérieux : arpentant constamment la scène, il fait la plus grosse part de l’animation, regrettant de ne pouvoir dire des blagues que personne ne comprendrait. Néanmoins, après avoir demandé aux filles de hurler, il déclare : « ça me rappelle ma première fois – sauf que c’était entièrement dans ma tête » lol Enfin après 2h de concert, ils nous demandent quelle chanson on veut pour terminer alors qu’ils n’ont pas joué … Africa! Le choix est vite fait et ils quittent un public ravi. Vidé mais ravi! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Toto Web, le site de fans en français Nice Jazz Festival : encore 5 jours et ce soir George Clinton! Sincever.com : Demi Evans c’est ici et Toto c’est bientôt!
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21 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, en attendant Anaïs Anaïs dans un festival de jazz? Peu importe! Jeudi, ne voulant pas la manquer, j’ai picoré le reste de la programmation. J’ai commencé par aller faire un tour du côté d’Agora, le quartette du bassiste niçois Jean-Marc Jafet avec notamment Thierry Eliez au piano. Vous savez ce qu’on appelle le Collier de la Reine à Nice? Non? On voit bien que vous n’êtes pas niçois, tant pis pour vous :p Son jazz classique tout en douceur tranchait plutôt avec l’énergie et l’éclectisme de Bojan Z, originaire d’ex-Yougoslavie. En trio avec Rémi Vignolo à la contrebasse et Ari Hoenig impressionnant à sa mini-batterie, mission réussie aux Arènes! En fin de soirée, Sintesis proposait un mélange cubain relevé et très dansant pour le peu que j’en ai vu tandis que Juanes se la jouait tee-shirt mouillé qui plaît aux filles sur des titres interchangeables qui manquaient de personnalité. Enfin, Kyle Eastwood bouclait avec sa basse la boucle du jazz traditionnel en proposant notamment, comme Agora 3h plus tôt, une reprise d’Horace Silver. Mais c’est Anaïs qui attirait toutes les convoitises du public y compris les petits garçons et les petites filles. Ou plutôt, étaient-ce les jeunes mamans qui voulaient venir? Malheureusement, Anaïs était victime d’un gros rhume : on a eu beau « faire la jungle » ou la mer pendant qu’elle buvait et prenait du miel entre les chansons, elle ne pouvait sans doute pas donner tout ce qu’elle avait. Il n’empêche, quelle originalité, quelle inventivité! Anaïs nous fait faire le tour du monde en attrapant les styles musicaux par leurs petits travers mais avec assez de tendresse pour ne pas se livrer à un jeu de massacre. Il n’empêche, la chanson québécoise ressemble tellement à du Lynda Lemay qu’il va me falloir du temps pour écouter l’originale sans ironie! Et quel bonheur de l’entendre jouer à elle seule tout un groupe irlandais. Car elle utilise la fameuse petite pédale qui permet de créer des boucles en direct. Même si elle prolonge la fin de ses chansons un peu trop systématiquement avec, la performance – vocale – est étonnante et réjouissante voire ébouriffante comme sur ce dernier rappel au Pérou! Anaïs était bien la vraie star de la soirée. Comment ça j’ai oublié Cesaria Evora? Ah bon, elle était là? Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Nice Jazz Festival : encore 6 jours ; ce soir, c’est Toto! Sincever.com : ma première interview (Demi Evans) est ici
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20 juillet 2006 : Nice Jazz Festival, discothèque à ciel ouvert Mercredi, il n’était pas besoin d’aller en boîte pour danser toute la nuit. Le NJF faisait parfaitement l’affaire. Arrivé très en retard à cause d’un embouteillage sur l’autoroute, J’ai raté la plupart du concert de Demi Evans. Dommage car, de ce qu’en ai vu, elle dégage une énergie incroyable, rugissant comme une lionne mais toujours avec le sourire. Heureusement, avec mon accréditation Presse, j’ai pu la rencontrer pour une interview bientôt publiée sur Sincever.com et qu’elle a voulu conclure en me serrant dans ses bras : « Thank you so much! » Quel tempérament! Je suis ensuite passé voir la fin du Sound System de Brooklyn Funk Essentials, combo de musiciens jamaïcains, portoricains, suédois et américains! Le style annoncé (acid-jazz / electro-dub / afro-house!) ne me tentait pas spécialement mais au contraire, c’est le groupe qui m’a le plus séduit : impossible de résister à ce groove qui vous emporte, porté par les machines et rehaussé de vrais instruments, magnifié par le charisme de la chanteuse. Enfin, la star de la soirée, arrivée directement de Dallas lol, était Erykah Badu. Je dis ça mais j’aurais été incapable de citer une de ses chansons et d’ailleurs, je n’en ai reconnu aucune! Précédé d’un première partie non annoncée, la diva a commencé son concert seulement 1h20 après l’heure annoncée! Autant dire que le public était électrique à son arrivée! Le jardin était plein et je n’ai pu me retrouver que derrière une branche d’olivier. Qu’importe, la soul de Badu est assez puissante pour vous transporter. Le début est assez déroutant tout de même car les rythmes qui vous font danser sont entrecoupés d’interludes qui s’arrêtent brutalement. Mais, annonçant malicieusement la fin du concert 50 minutes avant la fin (!), Badu se lâche de plus en plus : sous une crinière que je croyais déposée par Tina Turner, elle nous joue la fille sortie des quartiers, se couchant presque pour nous apercevoir sous les feuilles d’olivier et finissant par se laisser dériver assise sur le public (on dit « slammer », non?). Mais pourquoi, au moment le plus chaud, choisir de partir sur des ballades? Du coup, on en redemanderait encore! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes : cliquez sur les noms Sincever.com : bientôt mes interviews
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19 juillet 2006 : A Juan, Jamie Cullum aura toujours 20 ans Le jeune prodige du jazz anglais renouvelle le genre. Mardi soir, la soirée était chaude à Juan! En première partie, Lizz Wright rentre sur scène presque timidement, accompagnée de deux guitaristes, un contrebassiste et un percussionniste. Elle commence par une belle reprise de Old Man de Neil Young puis, sur la chanson suivante, une chose étrange se produit : je l’entends avec la voix de Maurane! Et sur celle d’après, avec celle de Tanita Tikaram (rappelez-vous Twist in my sobriety)! Mais quid du style musical? L’ensemble est très acoustique, parfois dépouillé mais pas seulement comme en témoigne sa belle reprise de Nina Simone, commencée presque a capella et finie en pleine puissance. Finalement, celle qui a chanté Billie Holiday et qu’on présente comme chanteuse de soul, navigue parfois jusqu’au blues, au funk voire à la pop pour ne pas dire variété : « je parie que vous ne saviez pas quoi attendre de moi, n’est-ce pas? » déclare-t-elle avec malice ; « moi-même, souvent, je ne sais pas quoi attendre de moi ». Entré à la suite pour 2 heures de show, Jamie Cullum est exactement comme on l’attend : la veste et la cravate très anglaises passées sur le jean tombent rapidement et la chemise aussi mais il reste le tee-shirt (oh mince dommage :p). Il fait penser à un jeune chien fou, ses longs cheveux lui tombant dans les yeux, trop heureux de courir, de grimper sur son piano ou de descendre dans le public. Le tee-shirt est rapidement trempé. Celui qu’on surnomme facilement « le Sinatra en baskets » garde à 27 ans un visage enfantin et séduit immédiatement par sa voix délicieusement éraillée. Son jeu de piano, techniquement maîtrisé, inventif et harmoniquement recherché, contribue aussi à son succès. Mais la formule magique tient dans une combinaison entre un côté clown assumé et une innovation constante même sur les reprises les plus traditionnelles. Il a avec lui un batteur, un bassiste et deux multi-instrumentistes (claviers, guitare, cuivres) plus deux cameramen dont les gros plans de Jamie alternent sur l’écran géant avec de petits films drôles ou romantiques. Impossible de résumer rapidement toutes ses pitreries et plaisanteries, de la leçon de français pour ses musiciens aux trois blondes du public qu’il destine au batteur. Même impossibilité pour tous ses essais sonores, échos, delays, sampleurs, jeu avec le micro, percussions avec le piano etc. On retiendra son improvisation vocale autour de la journée passée sur la plage (où il a fait tomber la glace de Lizz Wright, d’après ce qu’elle a raconté) et ce moment où une sirène le coupe dans son évocation des grands noms de Juan. Il se précipite au piano pour improviser avec elle : « je sais qu’Ella a chanté avec une cigale, moi j’ai joué avec une ambulance ; c’est assez différent! ». A la fin du concert, il se met à la guitare pour évoquer London, sa ville de naissance et joue des tambours du carnaval pour faire danser les gens avant de chanter Blame it on my youth superbement accompagné d’une trompette tout en douceur. Même émotion au rappel avec un sublime High & Dry, repris de Radiohead, empli d’émotion. Et pour finir, il fait sauter en l’air tout le public de Jazz à Juan qui n’a pas dû connaître ça si souvent! Une chose est sûre, on ne mettra pas tout cela sur le dos de sa jeunesse mais bien de son talent. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Lizz Wright, le site officiel Jamie Cullum, en anglais, toutes les infos nécessaires y compris l’agenda quotidien. Aujourd’hui, il est en suisse et cherche comment intégrer du yodle à sa chanson London Skies! Nice Jazz Festival : ça commence ce soir pour 8 jours consécutifs. Et cette année j’ai obtenu un Pass Presse qui devrait me permettre de faire de belles rencontres pour le site Sincever.com. Bien sûr, je vous raconterai tout!
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18 juillet 2006 : Tracy Chapman, le charme à Juan Lundi soir, la douce rebelle a accosté la scène Jazz de Juan sans heurts, avec tout son coeur. Il faut bien l’avouer, je suis allé à ce concert en ne connaissant de Tracy Chapman que deux ou trois chansons. Mais en 1h50, elle a su s’imposer : sans première partie, elle a commencé à 21h15 (au lieu de 21h), les gens arrivant pourtant encore jusqu’à 21h30! A la guitare (acoustique le plus souvent), elle était simplement accompagnée d’un guitariste (parfois au piano), d’une choriste aux claviers (et à l’accordéon) et d’un batteur. Dès le début du concert, elle nous explique d’une voix enrouée qu’elle parlera peu car à cause d’un rhume. Pourtant qui aurait pu le deviner tant le chant était parfait? Le concert se déroule tranquillement, sur une base folk-rock et quelques effets de guitare plus planants. Je me suis parfois senti exclu vu le nombre de fans qui reconnaissaient les titres dès les premières notes! Mais il faut saluer l’art de Tracy sur les reprises de classiques comme l’étonnant House of the rising sun (oui, oui, Les portes du pénitencier) entièrement réinventé. Malgré une bonne part de chansons d’amour, j’ai regretté de ne pas comprendre les paroles. L’une de ses anciennes chansons, a-t-elle par exemple expliqué, a été écrite au temps d’un président américain dont elle pensait que ça ne pourrait être pire. En fait, ça a été pire mais il y a une bonne nouvelle, le président actuel ne pourra plus se représenter! Puis d’un coup, 6 chansons avant la fin, le concert prend une autre dimension : pour America, chanson de son dernier album, Tracy s’entoure de deux gros tambours et commence à chanter en s’accompagnant seulement de ces percussions. L’énergie soudain dégagée est immense et emporte tout le public. Pour ne rien laisser retomber, le titre est judicieusement enchaîné avec l’incontournable Talkin’ bout a revolution puis un blues et un rock endiablés. Sur les rappels enfin, deux slows à pleurer, dont Stand by me, éclairé par les briquets. En haut des gradins de la Pinède, surplombant toute la baie de Cannes illuminée, difficile de ne pas penser à son amour. Tracy Chapman nous quitte en ayant fait chavirer les coeurs. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens About Tracy Chapman, site en anglais très complet avec les tablatures de la plupart de ses titres. Les photos sont tirées du site.
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16 juillet 2006 : Clarika illumine la nuit du Cannet des Maures Samedi, les Nuits Blanches du Vieux Cannet accueillaient Clarika au profit des Enfants du Monde. Sa générosité pour leur générosité. Arrivés en bas de la colline, vous attendez la navette au chant des cigales. Une fois en haut, vous surplombez la magnifique campagne environnante et découvrez la scène, dressée sur la place principale, face à l’Eglise. Superbe. Bien qu’annoncé pour 20h, il vous faut attendre le premier concert avec une bonne anchoïade et un verre de rosé (bon ok, j’ai pris un sandwich et un oasis) au son d’une fanfare endiablée qui traverse le public. Difficile de croire que la veille, La Grande Sophie faisait trembler les pierres avec son rock énergique. Puis une dame, alertée par nos magnifiques tee-shirts Clarika, nous apprend que c’est elle qui devrait commencer. En effet, la voilà qui pointe son nez derrière la scène vers 21h15 alors qu’il n’y a encore personne entre la scène et les gradins. Pas de problème, mon copain fait le tour du public qui le suit petit à petit, convaincu par son tee-shirt 😉 Je mens, nous dit-elle pour commencer, comme d’habitude. Oui, pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est la troisième fois qu’on assiste à ce concert et sans lassitude. Au contraire, après 6 mois sans la voir, on ressentait un certain manque! Pas de lassitude non plus pour Clarika et ses musiciens : bien que la veille à la Rochelle (elle a dû voyager toute la journée), bien qu’enchaînant les dates, elle arrive en pleine forme, complètement dans son rôle, ou plutôt ses rôles, laissant par exemple échapper un délicieux « pétasse » dans La Fille tu sais lol Avec les musiciens, la bonne humeur est constante : Yann Lambotte et Bruno Leroux la font rire avec leurs choeurs puis leurs chorégraphies (Yann est de plus en plus déchaîné, à quand le strip-tease?) et Clarika a beau se tromper dans les paroles de Beau comme garçon, elle improvise en riant et retombe sur ses pattes en lançant « la chanson à la demande ». Ainsi, ils improvisent du Hendrix, des Rolling-Stones et du … Diam’s. En effet, tout le premier rang était occupé par des enfants, dansant souvent, parlant aussi mais déclarant : « Clarika, c’est mieux que la Grande Sophie » lol Avec le début de fosse occupé par des fans qui connaissent tout son dernier album, l’ambiance était assurée et, bien que réduit à 1h15 pour laisser la place à Dupain, le concert était de nouveau enthousiasmant! En tant que fans certifiés, il ne nous restait plus qu’à attendre Clarika. La fanfare laisse la place aux Marseillais de Dupain illuminant l’église par de belles projections puis, après un repas (pris dans l’église!), elle vient. Toujours aussi souriante, elle m’accueille d’un « on se connaît? ». Je réussis à lui parler en luttant contre les décibels marseillais et on lui fait dédicacer nos tee-shirts avant de la laisser partir dans la fosse écouter Dupain, un verre à la main et tapant du pied. Malgré sa gentillesse (à cause d’elle peut-être?) j’ai encore été intimidé de la rencontrer mais j’espère bien que ce ne sera pas la dernière fois. On a déjà nos places pour l’Olympia du 25 octobre : et vous? Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Clarika.fr, le site non officiel, auteur des fameux tee-shirts (voir dans la Mallofan) Le forum non officiel, toujours indispensable, où Clarika nous a laissés un petit mot aujourd’hui même pour nous souhaiter de bonnes vacances! C’est-y pas mignon? Vagabontu, le site de la fanfare tzigane de moldavie Dupain, le site officiel. Dupain dédie son ethno-rock dansant à « la jeunesse libertaire », en occitan et en français. Convaincant sur ce que j’ai vu. A découvrir. Les Festiv’alliés, association de Festivals varois Enfants du Monde, 20 ans d’actions pour les Droits de l’Enfant
Clarika, un divin Divan, J’ai rencontré Clarika sur ABC des Tablatures : les 7 grilles d’accord que j’ai mises en ligne Chanson Mag : Clarika est en une du dernier numéro où le rédac’chef déclare : « il y aura ceux qui auront connu la tournée de Joker, véritable tournant dans la carrière de Clarika, et les autres. » Parfaitement d’accord! Ne ratez pas votre chance 😉
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18 juin 2006 : Mon appel pour le théâtre Je vous invite à un spectacle inédit de Commedia dell’Arte du 20 au 23 juin à Nice avec la troupe de l’IUFM Stephen Liégeard. Née à la Renaissance, la Commedia dell’Arte a porté la comédie populaire sur la scène du théâtre. Empruntant les masques du Carnaval, elle s’est d’abord articulée autour d’improvisations avant de devenir plus écrite (avec Carlo Goldoni par exemple) puis d’inspirer des auteurs comme Molière. Parmi les personnages célèbres de la Commedia, qui ne connaît Arlequin, le valet malin? Mais ce n’est pas un cours d’histoire de l’art que je vous propose : je vous invite avant tout à un spectacle très dynamique et très drôle, de 30 minutes environ. Je porterai le masque d’un dottore : les médecins de la Commedia étant incompétents et pédants, comme chez Molière, vous ne vous étonnerez pas de me voir jouer à fond tout le contraire de ce que je suis lol A noter aussi qu’avec ma guitare, je rythmerai le spectacle de quelques interventions musicales avant la chanson finale que nous chanterons tous en choeur! L’adresse: IUFM Stephen Liégeard 43, avenue Stephen Liégeard 06 100 Nice (Nice Nord, près du stade du Ray, en face de la villa Arson) Entrée libre et gratuite Les dates: mardi 20 juin à 20h30 mercredi 21 à 16h45 jeudi 22 à 19h30 vendredi 23 à 20h30 La dernière représentation se finira donc juste à temps pour le match de la France 🙂 J’attends volontiers tous ceux qui peuvent venir. A bientôt 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens L’interview de Musiciens.biz pour en savoir plus sur la pièce La vidéo de l’Eventail : avec la troupe de l’an dernier, nous jouions Goldoni. Découvrez-moi en vidéo dans le rôle du cordonnier Crépin
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12 mai 2006 : Eric Clapton à la Palestre : le rêve à portée de main Eric Clapton a choisi de débuter sa tournée à 10 minutes de chez moi. Est-ce vraiment un hasard? Quand il arrive sur scène, il fait son âge. C’est bien Clapton c’est sûr? Mais dès qu’il prend la guitare, il a 30 ans de moins. La guitare elle-même semble tirée du mythique Slowhand de 1977. C’est Clapton, c’est sûr. Pour la première date de sa tournée européenne, Eric Clapton a choisi la petite salle de la Palestre au Cannet. Du coup, le concert étant prévu à 20h30, je suis arrivé à 20h15, j’ai pu m’installer dans la fosse où je le voyais très bien et à … 20h27 le groupe arrivait sur scène! Clapton était accompagné de deux guitaristes, du traditionnel duo de batteur et bassiste noirs, d’un piano, d’un orgue, de deux choristes et d’une section de 3 cuivres. Le plus jeune guitariste est Doyle Bramhall II, présent sur son dernier album, Back Home, et le piano est tenu par l’étonnant Chris Stainton qui, sous ses airs de vétéran, réussit l’un des meilleurs solos de la soirée. Ne me demandez pas le nom des autres musiciens : à part « Merci beaucoup » ou « Thank you », vous ne tirerez pas grand chose du guitar hero 😉 Première surprise, Clapton se contente pendant plusieurs titres de plaquer les accords avant de jouer les riffs puis les solos. Il débute par Pretending, que j’avais seulement sur une vieille cassette avant d’enchaîner logiquement sur So Tired, le premier titre du dernier album. Mais d’une manière étonnante, Clapton en joue seulement 3 titres dont le blues Lost And Found co-écrit par Doyle. Dommage, le groupe avait tout pour refléter la couleur de cet album dont plusieurs titres sont sympas. En plus, j’avais bien révisé 😉 Le titre Back Home, quant à lui, ouvre la section acoustique : les musiciens s’assoient façon Unplugged (eh mais je vois plus Clapton!) et nous rejouent notamment Nobody Knows You When You’re Down And Out ou l’incontournable Running On Faith. Mais, s’il y a eu plusieurs titres que je ne connaissais pas (dont un que Clapton annonce comme des Dominos et qu’il chante avec Doyle, plus un blues imparable), le concert fait la part belle aux classiques : comme prévu, I Shot The Sheriff enflamme le jeune public et leurs cônes parfumés ; quant à Wonderful Tonight, j’en ai enfin compris la fin : Clapton trop bourré (ou trop défoncé?) passe les clés de voiture à sa femme pour qu’elle l’aide à rentrer se coucher! Bien sûr, le concert culmine quand le groupe joue enfin Cocaine et se lance dans Layla, version électrique : les trois guitares sont là pour transcender le sublime final au piano qui, après un instant de silence, se termine dans un énorme coup de batterie, achevant nos tympans déjà malmenés. Le public exulte, le groupe sort et, après quelques minutes de cris, revient jouer Crossroads … puis s’en va. Je m’attendais encore à une demi-heure de concert mais ma montre indique 22h30 pile : je n’ai pas vu passer les 2 heures. Clapton nous avait prévenus, il est fatigué et nous aussi. Alors on quitte la salle, les oreilles en sang et le coeur en joie. On a vu Eric Clapton! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Eric Clapton online : le site en français, très complet Albums préférés : retrouvez-y la compilation Eric Clapton Story avec Let It Grow (absente du concert comme je le craignais) à écouter dans la
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30 janvier 2006 : J’ai rencontré La tournée de Clarika passait à Feyzin (près de Lyon) le 21 janvier et à nouveau j’y étais avec mon copain. Eh oui, pour la première fois de ma vie, je commence à suivre un artiste en tournée. J’ai vu Clarika en décembre à Paris (voir ici) et je n’ai pas résisté à l’envie d’aller la revoir. Quel bonheur de braver l’attente dans le froid pour la retrouver aussi souriante, aussi poignante et (presque) aussi déchaînée qu’au Divan du Monde. A Feyzin, la salle était pleine et Tom Poisson assurait la première partie. Seul à la guitare (sans son grand orchestre de 3 personnes), il propose des chansons légères à la surface desquelles transparaît parfois un profond désespoir. Sans prétention et avec toujours un petit sourire en coin, il teste de nouvelles versions ou de nouvelles chansons, arrivant sans problème à mettre le public de son côté. Pour Clarika, le spectacle était le même qu’au Divan (c’est dire si c’était bien!) à part quelques changements : la chanson Marco a été insérée ainsi que le dernier rappel quasi improvisé du Divan ; Philippe Desbois est remplacé par Bruno Leroux qui se partage avec Yann Lambotte ses parties guitare (Jean-Jacques Nyssen nous a confiés que Philippe va accompagner Art Mengo sur scène et … qu’il va être papa!) ; enfin, il y a une vraie batterie et le son est plus puissant. Néanmoins, ce samedi-là, après avoir joué plusieurs jours d’affilée, Clarika ne s’est complètement libérée que dans la 2ème moitié du concert toujours aussi spectaculaire. Mais elle joue toujours avec une bonne humeur incroyable du moindre problème sur scène pour en faire un atout et se transcender. Mais la principale nouveauté, pour nous, était ailleurs. Cette fois-ci, sachant que Clarika était toujours disponible pour ses fans après les concerts, nous l’avons attendue en compagnie de Jordy-T un autre fan. Et effectivement, Clarika est comme on peut en rêver : souriante, elle vous fait la bise, répond à vos questions, parle des conditions du concert, signe des autographes, accepte de se faire photographier (même si elle sait qu’elle aura une drôle de tête). Bref, elle donne l’impression de vous connaître depuis toujours et d’être votre grande copine. Immense auteur, interprète très fine et complètement décalée sur scène, Clarika est hors de la scène d’une simplicité incroyable et terriblement attachante. Mais quand on l’a vue une fois en concert, on ne peut pas en douter 😉 Un grand merci à Clarika pour cette rencontre, merci aussi à JJ Nyssen et à Yann Lambotte de m’avoir montré des positions d’accords pour Je mens et Joker me permettant de mettre en ligne 2 nouvelles partitions 🙂 Merci à tous ! Vous l’aurez compris, je suis encore en pleine période Clarika et ça continue après-demain, mercredi 1er février. En effet, avec ma troupe de théâtre, on va donner à Nice une lecture de textes contemporains. Euh, pour être clair, ça veut pas dire une lecture ennuyeuse de textes abscons mais plutôt une interprétation de textes très divers d’auteurs vivants. Et, bien évidemment, j’ai proposé 2 textes de Clarika. La lecture débutera donc avec une interprétation collective de Je Mens puis on dira Patricia à trois. Pour les curieux qui sont dans le coin, la lecture aura lieu à 16h30 (durée 1h maximum) à l’IUFM Stephen Liégeard, Nice Nord, près du stade du Ray, en face de la villa Arson. N’hésitez pas ! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Plan d’accès à Stephen Liégeard en format pdf Le site non officiel de Clarika avec son tchat, ses vidéos et son forum indispensable où vous trouverez tout ce qui manque ici et, en prime, une bande de fans très sympathique
Espace Privé : une grande partie du concert du Divan à écouter Clarika sur ABC des Tablatures : les accords de Patricia sont déjà en ligne. Joker et Je mens sont en attente de validation depuis mercredi et seront donc visibles bientôt. N’hésitez pas à vous inscrire, il faut soutenir ce genre de site
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21 décembre 2005 : Clarika, un divin Divan Pour mon dernier concert de l’année, ce fut l’apothéose. Voici enfin l’histoire de Clarika au Divan du Monde le 19 novembre 2005. Comment vous faire partager ce moment unique sans vous en dire trop? Comment vous inciter à prendre vos places pour la suite de la tournée? Je vais essayer. Mais si vous préférez ne rien savoir, passez la suite : vous pouvez aller voir Clarika les yeux fermés 🙂 Ce samedi-là, on est arrivé au Divan à l’ouverture des portes (lire le début du week-end ici). La salle est assez intime et, en plus du bar au rez-de-chaussée, des tables sont installées au balcon pour boire un verre. Je me suis assis au 3ème rang, juste en face du micro. Au moment du concert, la salle était pleine à ras bord. Les musiciens se sont installés en premier: Nicolas Guijaro (percussions, claviers, programmations) Yann Lambotte (guitares, basse, contrebasse, flûte) et Philippe Desbois, le guitariste des albums. Clarika arrive vêtue une robe rose et de bottes, la mèche rebelle, si naturelle. Elle commence par Je mens (toujours sublime, j’ai déjà les larmes aux yeux) puis enchaîne avec Les patineurs. Elle nous remercie ensuite d’être venus et nous dit qu’on ne va pas le regretter car, affirme-t-elle, « je suis au top de ma forme, complètement en phase avec moi-même ». C’est là que l’on retrouve la Clarika espiègle sur laquelle j’avais craqué lors de la première partie de Zazie (voir ici). Ne se prenant jamais au sérieux, Clarika arrive à faire éclater de rire le public par ses propos décalés. Elle raconte ainsi qu’elle s’est fait « un après-shampoing aux germes de blé » dont elle explique pourquoi il est « très très bien » et nous promet, si on reste jusqu’à la fin, Mais pour rien au monde on ne laisserait notre place. Clarika nous donne tout: éclairée par derrière, la lumière traversant sa robe si légère, elle s’offre entièrement au public dans des poses incroyables. Dans des titres comme Patricia ou Un peu bizarre qu’elle reprend de son premier album, elle est tendue jusqu’à la rupture, les yeux brillants levés au ciel, prêts à tomber en pluie. La voix est toujours juste, dans la tonalité et aussi dans le ton, timide, froissée, mutine ou déchirante aussi bien que puissante et ravageuse. Entre l’histoire de Jean-Rémi ou l’analyse philosophique de la Positive Attitude, la musique magnifie la prestation. Face aux contraintes du lieu, le show est surtout acoustique ce qui n’empêche pas les guitares électriques comme sur cette superbe réorchestration de Non, ça s’peut pas. Pour la plupart, les titres sont d’ailleurs réinventés, parfois déconstruits ou recombinés. Les reprises sont plus qu’étonnantes et, comme pour aller jusqu’au bout, Clarika joue quelques notes de clavier sur Attache-moi puis en rappel revient une guitare acoustique à la main pour La Bimbo (« le plus dur reste à faire, en même temps Carla Bruni l’a fait »). Encore une fois, Clarika gagne le public en se moquant elle-même de sa maladresse. Idem après le 2ème rappel quand le concert doit s’arrêter à cause d’un voisin « insomniaque et caractériel »: malgré l’invitation de Clarika à Carnon Plage (le bus nous attend), personne n’a envie de partir si vite. Alors les 4 complices nous offrent en « totale impro » deux titres qu’ils n’avaient pas répétés. Jusqu’au bout, cette soirée aura été unique. Comment vous convaincre encore d’aller voir Clarika en concert? Je crois que l’exemple de mon copain est significatif. Arrivé en connaissant à peine le dernier album de la miss (l’appelant même parfois Clérika lol), il a été immédiatement séduit par le charme qu’elle dégage, sa personnalité si particulière. Sans connaître les paroles, il a rapidement été debout en train de chanter (fort!) parmi les sièges et depuis, il ne cesse de me réclamer l’album. Heureusement, Noël approche 😉 Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire: dès le 26 décembre, achetez la réédition de Joker, titres live inclus et allez voir Clarika dès qu’elle passe près de chez vous car sur scène, on découvre un personnage à part entière. C’est un concert qu’on n’oublie pas. En attendant, vous pouvez écouter Clarika dans presque toutes mes Radio Blog dont la toute dernière qui lui est consacrée avec 2 titres live (lien ci-dessous). J’avais enregistré le concert du 19 mais j’en avais effacé la plupart. Grâce à ninon (fan de Vendetta aussi), je peux vous le faire écouter. Merci ninon!! D’autres titres dans l’Espace Privé du site. Enfin, voici pour mémoire la liste complète des titres joués le 19: à ne pas lire pour garder la surprise (en français moderne, on dit « attention spoilers » lol). Bon concert 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Clarika, site officiel Clarika, site non officiel avec radio blog d’inédits et forum où j’ai contacté ninon (merci!)
Espace Privé Le concert de Zazie où Clarika était en première partie Le Joker de Clarika : bien joué, ma chronique du dernier album Joker : Clarika ment superbement, la chronique sur Sincever qui m’a valu d’être cité sur le site France Inter (voir ici) ABC des Tablatures : je mettrai bientôt en ligne les accords de plusieurs chansons de Clarika dont Patricia, Joker et Je mens … à suivre Rock’n’Top : votre mission, si vous l’acceptez, voter le plus souvent possible pour que Clarika remonte dans le classement (pensez à la touche F5). Ca ne sert à rien et c’est ça qui est bien!
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30 novembre 2005 : Week-end à Paris : rencontres, expo, concert Ben oui, on ne se refuse rien 😉 Il y a 10 jours j’étais à Paris avec mon copain pour voir la famille et (surtout?) pour le concert de Clarika au Divan du Monde le 19. L’année dernière, je présentais mon nouveau blog comme « la publication à intervalles plus ou moins réguliers d’articles de longueur variable » (voir ici). Vous aurez remarqué qu’en ce qui concerne mon blog c’est plutôt moins que plus (surtout en ce moment). Mais bon, y’a pas de règles et c’est ça qui est bien 😉 Donc je vous parle enfin de mes activités parisiennes avant de consacrer dans quelques jours un article entier (au moins) à l’extraordinaire prestation de Clarika (ça s’appelle un teaser : je vous allèche pour vous faire revenir plus tard, pas con le mec lol). Vendredi soir, pour commencer, j’avais décidé d’aider Nicolas Sarkozy en allant rencontrer les jeunes de banlieue. C’est donc ainsi que j’ai donné rendez-vous à Eric P. (je tiens à respecter son anonymat) du groupe Malin Plaisir. Bon autant dire que si notre discussion ne m’a pas permis de comprendre pourquoi des voitures brûlaient, elle m’a permis de vérifier que le feu de la musique (et de la gentillesse) brûlait bien en lui. Salut Malin 😉 Samedi après-midi, visite du Musée Marmottan. A proximité du jardin du Ranelagh, il s’agit d’un musée installé dans un superbe hôtel particulier et consacré au peintre Monet. Il présente notamment sa plus célèbre toile Impression, soleil levant qui a donné son nom à l’Impressionnisme. Entre autres superbes toiles comme Les Tuileries par exemple, on retrouve certains de ses Nymphéas. Les plus grands modèles surprennent plus qu’ils ne charment mais on retrouve dans un ou deux petits formats cette transparence de l’eau si magique chez Monet. J’avais cependant préféré la série du musée de l’Orangerie. Le musée abrite aussi en exposition temporaire un ensemble de sculptures de Camille Claudel. C’est une oeuvre que je connaissais très peu. J’ai particulièrement été frappé par la force d’expression des visages de certains bustes de petite taille. Très intéressante aussi, la mise en lumière de l’influence de sa rupture avec Rodin dans sa création de l’Age Mûr. A découvrir. Ensuite, direction rue des Martyrs dans un froid glacial. Pour préparer l’attente devant le Divan du Monde, je m’achète un bonnet Pepe Jean mais heureusement, les portes s’ouvrent dès notre arrivée. Allez, pour vous faire saliver, je vous mets déjà une photo du concert mais pour le reste, il faudra attendre 😉 Après un court repas, une nouvelle rencontre m’attendait : le célèbre David du Da PInGuI WeBLog qui nous a emmené prendre un verre dans le Marais. On a parlé de tout et de rien (comme d’hab mais cette fois-ci en vrai) et c’était vraiment très sympa. Vivement la prochaine 😉 Enfin, retour en bus Noctilien (pratique quand il est très tard) et là on se demande pourquoi on n’habite pas Paris. Dès la sortie du bus, on a la réponse : il fait trop froid :)) Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos de gauche pour les agrandir Musée Marmottan Monet : une sélection des plus belles toiles
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24 octobre 2005 : Florence Foresti à Antibes : oh oui, encore ! Pour sa XXVIIIe édition, le Boeuf Théâtre d’Antibes a eu la très bonne idée de terminer en compagnie de Foresti. Le Festival d’humour d’Antibes Juan-les-Pins et de la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis (ouf! et sans respirer) devait souffrir de sa proximité avec Performance d’acteurs à Cannes car je l’ai découvert pour la première fois l’an dernier! Mais la qualité est là comme en témoigne la soirée de clôture de l’édition 2005. Les premiers à monter sur scène ont été Jonathan Gensburger et Magali Maria en tant que présentateurs de la soirée. Plutôt sérieux au début, on devine vite, surtout à l’entée de Magali, qu’ils sont là aussi pour nous faire rire. Ils y réussissent en se traitant gentiment Foresti de « petite grosse, genre masculin ». Puis Magali, devant imiter l’humoriste nous fait une imitation très réussie … de Noëlle Perna, la niçoise 🙂 Ouvrant les deux premières parties, Pierre Diot entre sur la musique d’attente … du service d’urgence des Pompiers 🙂 Il commence de manière très physique avec un sketch plongeant le président français dans une ambiance de film d’espionnage américain. Il enchaîne en tant que directeur de zoo s’adressant à ses pensionnaires. Le public remplaçant les animaux, il utilise les prénoms réels des invités et ne cesse de lancer des bouts de pain à Gérard le canard, spectateur du premier rang … qui finit par les lui renvoyer lol Enfin il termine par un des 7 nains (attendez la fin pour savoir lequel!) racontant comment le conte de fée a viré au cauchemar. Très dynamique, sur des textes bien écrits, il emporte le public, moi compris. Franck Vent de Val, ensuite, m’a moins convaincu. Sous son T-shirt marqué Franck ou F et laissant apparaître des muscles bien dessinés, il joue des personnages plutôt paumés voire limités (il demande d’ailleurs aux personnes qu’un tel niveau intellectuel dépasse de quitter la salle lol) alternant moments de poésie et de pur délire quand, se prenant pour le nouveau Jésus, il réconcilie un (faux) juif et un (faux) musulman pris dans la salle. Mais la reine de la soirée, c’était Florence Foresti. Entrée en scène, elle nous laisse d’ailleurs plusieurs minutes pour qu’on s’habitue à son corps de rêve bien qu’elle se soit volontairement « mochisée ». Elle a bien conscience qu’en étant ébloui par son physique, on risquait de rire moins. Du coup, elle finit par nous montrer son nombril, comme ça, c’est fait. Et puis, si jamais on le revoit plus tard par hasard, on pourra éviter l’accident lol Complètement second degré, Foresti lance à un homme qui hurlait de rire : « Monsieur vous criez trop fort » et qui heureusement finit par être couvert par les éclats de rire du public. Enchaînant ses sketchs par un dialogue en stand-up, Florence Foresti c’est un petit peu la bonne copine sympa toujours prête à rire de tous et de toutes. Surtout d’elle, dans cette intro ou quand elle raconte comment elle découvre qui elle a ramené chez elle de boîte. Elle est pleine d’autodérision aussi sur les femmes en général, ce qui n’est pas si fréquent chez ses collègues. Mais il suffit qu’elle inverse les rôles pour que les hommes en prennent aussi pour leur grade, les enfants aussi. Ou plutôt les parents : le dialogue au téléphone qu’elle a -plutôt qu’elle essaie d’avoir- avec sa copine jeune maman est à mourir de rire. Le public qui l’aborde dans la rue aussi donne lieu à quelques personnages caricaturés, notamment la « fille douée en amour » qui est par deux fois l’une de ses cibles. Mais, juste équilibre, on rit aussi de l’actrice qui se la pète parlant de ses enfants et de son « marais », son mari quoi 😉 Constamment drôle, Foresti nous parle du quotidien des femmes et des hommes avec une énergie ravageuse, en toute complicité. Enfin, la soirée s’est terminée avec la remise des prix « Eclat de Rire » initiée par Foresti qui a pu se venger des perfides Jonathan et Magali 😉 Le prix du public a été remis à Fabrice et Fabrice qui ont souvent joué à Antibes et que je verrai sûrement un jour. Cette année, en plus, les jeunes talents qui passaient en première partie jouaient aussi leur spectacle en intégralité dans les autres villes de la Communauté d’Agglomération et un jury leur décernait un prix. Ce prix est allé à Pierre Diot qui, pour moi, l’a bien mérité. Bon, le temps de mijoter, je reviens goûter à ce Boeuf Théâtre l’année prochaine. La recette est bonne 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Le Théâtre de la Marguerite présente le Boeuf Théâtre XXVIIème Boeuf Théâtre : lire ma chronique sur Vincent Trupiano, révélation de l’an dernier Jonathan Gensburger et Magali Maria : la présentation de leur spectacle Pierre Diot au Point-Virgule – dites le Point à Par’ 😉 Franck Vent de Val au Poulailler (Le Havre) Florence Foresti fait des sketches en tournée et des fois elle amène son chien
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06 septembre 2005 : U2 à Nice, nouvelles photos Caro m’avait déjà fourni les places, voici maintenant ses photos du concert. Petit reportage en images. Pensez à cliquer pour agrandir. En route vers U2 : Le stade Charles Ehrmann se remplit : De Keane à U2 : U2 enfin ! Les rappels et le départ : Allez, en bonus quelques courts extraits vidéos :
Et pour terminer, l’intégralité des photos est téléchargeable sous forme d’archive en cliquant ici. Souvenirs, souvenirs … merci Caro 🙂 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Ma chronique sur le concert avec mes photos U2 en images sur le site de la Ville de Nice U2, le site officiel U2 Achtung, le site en français
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24 août 2005 : Sinclair, le feu du funk à Nice Sinclair a donné son dernier concert au Théâtre de Verdure de Nice. Mais ça n’est pas Phil Collins, il ne s’agissait pas d’une tournée d’adieu. C’est ici que se termine sa tournée, dans un endroit où il aime revenir. Le batteur, lui, arrête définitivement, pour ouvrir un primeur. Ne prenez pas Sinclair au mot. Ce soir, où il se dit « particulièrement bavard », Sinclair passe de la plaisanterie à froid aux vraies-fausses confidences sans oublier de prôner le métissage et la nécessité d’être soi même. Et le discours, parfois décousu, parait pourtant bien rôdé par des mois de tournée. Quand il présente Monnaie comme une chanson qui ne concerne pas juste ses problèmes d’argent à lui. Ou quand il évoque les problèmes de tournée pour se faire plaindre gentiment et surtout pour affirmer qu’il est « heureux quand même ». Mais ça n’est pas une raison pour s’endormir. Malgré un sens développé de la ballade soul, Sinclair excelle sur les rythmiques funky. Les déhanchements destinés à émoustiller les jeunes filles laissent alors la place à des solos de guitare chauffés à blanc : « Ca va chier ! ». Et s’il nous explique en chanson que son idole est James Brown, sans le nommer, on aurait pu s’en douter. Dans cette façon par exemple de présenter au milieu d’écrans-miroirs un show parfaitement huilé. Et pourtant Sinclair déplore de se sentir comme au concert. En effet, pour illustrer tout ce qu’on peut faire en 2 minutes, il promet de montrer avec son groupe des choses extraordinaires sur scène. En fait, ce sera 2 minutes d’immobilité totale! Puis il demande au public de lui donner quelque chose (« attention, je ne veux rien voir atterrir sur scène ») quelque chose « qui vient du coeur ». Mais les cris et les bras tendus, il trouve cela plat et convenu. Seul un fan sautant furieusement en l’air le séduit. Finalement, il demande au public de tourner le dos à la scène. Et tout le monde le fait, ravi. Mais, plus que par ce genre d’astuce, Sinclair s’en sort grâce à sa musique qui soulève tout le monde, des nouvelles chansons aux tubes dont « Si c’est bon comme ça » dans une excellente version. Mi-sérieux mi-ironique, il veut donner « le meilleur » de lui-même. En tout cas, le concert est vraiment réussi. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sinclair.fr, site officiel Sincl@ir & Net,
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17 août 2005 : Lokua Kanza et étoiles cubaines sous le ciel de Vence Pour terminer en beauté, le festival des Nuits du Sud a choisi de faire la fiesta sur des sons afro-cubains. Direction l’Afrique pour débuter. Le Congo-Rwandais Lokua Kanza arrive sur scène avec sa guitare. Dès les premières notes sorties de sa bouche, la pureté de sa voix éclate dans l’air comme une bulle de plaisir. Irréelle et pourtant venue d’un homme bien présent en face de nous. Il est accompagné par son « grand orchestre » à savoir un percussionniste et une choriste. Il assure seul toutes les guitares acoustiques, de ses arpèges mélodieux qui ne cachent pas leurs consonances africaines. Lokua Kanza s’est fait connaître en chantant en lingala et en anglais mais aussi par de nombreuses collaborations. Désormais, c’est en français qu’il chante seul. Sur son album « Plus vivant », les textes sont en majorité signés de femmes dont Camille qu’il cite ou une certaine Nathalie présente ce soir-là dans le public. Il évoque notamment son enfance où les grands frères fumaient de drôles de cigarettes qui les faisaient danser bizarrement et étaient sensés leur donner la « science ». Lokua, lui, a préféré garder la danse et leur laisser la science 😉 Il invite ensuite Dobet Gnahoré, présente la veille sur la même scène, avec son guitariste Colin qu’il avait connu « tout petit ». Il chante avec elle puis la laisse improviser une étonnante partie de danse. Enfin, il nous dit « Goodbye » pour nous quitter, après « Salle », sur un autre de ses tubes. La musique de Lokua Kanza est de celles qui laissent leurs traces en douceur, généreusement. En attendant le grand final, Téo Saavedra, programmateur du festival, vient remercier tous ceux avec qui il a collaboré et se félicite d’avoir été classé par la presse (en l’occurrence Nice-Matin) 1er festival de la côte. Au niveau prix et accueil, rien à dire effectivement. Quant à la programmation, de plus en plus attrayante, elle m’a attiré 3 fois dans l’été 🙂 Le tirage au sort ayant offert à une habitante de Vence un voyage à Cuba pour 2, le reste de la foule s’offre à présent un séjour de 2 heures au son des Afro-Cuban All Stars. Immédiatement, le concert est dédié à Ibrahim Ferrer, disparu il y a peu, et qui avait participé au projet. Mais si le combo a partagé ses têtes d’affiches avec le fameux Buena Vista Social Club, la formation de Vence est dirigée par le vétéran Juan de Marcos Gonzalez (voix/guitare) et formée essentiellement de jeunes : un pianiste, un bassiste, 5 percussionnistes (dont l’un joue aussi du violon) et 6 cuivres ! Et aussi 2 jeunes chanteurs alternant selon les titres. Mais pas une femme sauf une dansant en coulisses et une autre tournant les pages du pianiste lol Autre différence avec le célèbre Club, le répertoire : si Afro-Cuban All Stars reprend « Yo Vengo Aqui », c’est dans un tempo nettement accéléré, une version plus enlevée même que celle d’Orishas (voir ma chronique). A part une ballade chantée par le maestro, l’orchestre est là pour envoyer une salsa des plus énergiques et des plus dansantes. D’ailleurs, le public de Vence, initié plus tôt à la danse cubaine, s’en donne à coeur joie. Y compris sur « On the road again » de « l’ami » Lavilliers. Gonzalez, s’excusant de ne pas parler français, lit les paroles mais le rythme est imparable. La bonne humeur est générale et éclate quand l’orchestre nous fait chanter « Happy Birthday » avec des « Croa croa croa » à l’un des cuivres surnommé … The Frog, 61 ans ! Mais à presque 1 heure du matin, il est temps de rentrer. Les nuits de Vence s’éclaireront de nouveau l’an prochain. La musique du Sud a encore devant elle de beaux jours et de belles nuits. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur le nom des artistes pour leur site officiel Musica Cubana : lire ma chronique sur le film dont le projet rappelle Afro-Cuban All Stars
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09 août 2005 : U2 à Nice, j’y étais Vendredi 05 août 2005, le monde a tourné autour de Nice. Bon, disons plutôt que Nice et ses environs avaient les yeux rivés sur l’étape azuréenne du Vertigo Tour. Comme son nom l’indique, le show de U2 promettait de donner le vertige. Il avait même suffi de dire qu’une date à Nice était prévue pour faire chavirer les fans azuréens. Habitués aux grandes tournées qui passent systématiquement par Marseille, ils n’osaient pas y croire. Et pourtant, si. Loin d’expliquer, à l’instar de leur album, « comment démanteler une bombe atomique » (« How To Dismantle An Atomic Bomb »), U2 a fait exploser de bonheur les 53 000 spectateurs venus les admirer. Commençons par les préparatifs de l’opération commando. Une fois la cible choisie et confirmée, est venue la mise en vente des billets nécessaires pour aller s’irradier à l’énergie musico-nucléaire. Mais si la rumeur prévoyait une ruée, tous les records ont été battus. Aussi bien pour Paris que pour Nice, les billets se sont vendus en quelques heures. L’écho de la déflagration semblait s’éloigner définitivement de moi quand une amie de ma soeur (merci Caro 😉 a réussi à obtenir 6 billets pour la date rajoutée à Paris et à les échanger pour des billets niçois. A nous 2, U2. Ou plutôt à nous 5. L’image de Bono, comme sa présence médiatique est tellement forte, qu’il aurait tendance à éclipser les autres membres : The Edge, l’indispensable guitariste et qui chante discrètement les choeurs sur scène, le solide Adam Clayton à la basse et Larry Mullen Jr, l’autre beau gosse à la batterie, que Daniel Lanois, mythique producteur artistique de The Joshua Tree par exemple, compte pour un élément essentiel du groupe. Mais Bono est sur toutes les lèvres. H-24. Tout est prêt pour le concert : trains spéciaux, routes prêtes à être barrées aux abords du stade Charles Ehrmann. Chacun a déjà sa stratégie pour voir Bono au plus près. Si certains sont peut-être déjà sur place, les plus fans partiront essentiellement le matin. Seuls ceux-là pourront accéder à la zone privilégiée de la pelouse, devant la scène ou à proximité de ses deux grandes avancées. H-8. Nous arrivons devant le stade après avoir pris le train. Par chance, les grilles s’ouvrent peu après et on se retrouve en pleine pelouse, un peu en avant de la console son et de l’un des carrés VIP surélevés. Des noms circulent déjà, on parle d’Elton John, un résident du coin, ou de Bill Gates. Ce qui est sûr c’est que U2 a payé 800 places pour ses invités dont certains commerçants de la côte. H-7. H-3. Un groupe non annoncé démarre le spectacle. La pelouse est désormais pleine. Il faudra que je lise Nice-Matin pour savoir qu’il s’agit de The Zutons. Impossible à comprendre sur place. Le public est loin d’être emballé mais répond quand même présent quand le chanteur lui demande de faire un « fucking noise ». Beau succès de la saxophoniste. La jupe très courte y serait-elle pour quelque chose ? H-2. Keane fait enfin son apparition. Très attendus en première partie, les nouveaux conquérants de la FM électrisent le stade en n’étant que 3 sur scène : batteur, clavier et chanteur qui se met parfois au piano électrique. A peine un album derrière eux et déjà des dizaines de milliers de spectateurs ravis devant. La preuve de leur efficacité. Un hélicoptère passe dans le ciel. L’avion U2 s’apprête-t-il à larguer sa bombe ? Fausse alerte, il n’est sans doute là que pour prendre des photos. H-1. Keane a terminé et les derniers réglages rendent pour la première fois l’attente vraiment longue. Heure H. Seuls les cris de la foule nous font comprendre qu’ils sont là alors que tous les projecteurs sont encore allumés. Le peu de scène visible disparaît alors derrière des têtes et des bras levés. Bono nous lance « Hello, hello » ; on lui répond. Au bord du vertige, les fans attendent la bombe encore en équilibre. « Unos, dos, tres, catorce » : explosion! Le public est plongé dans le noir, la scène s’éclaire et les deux grands écrans plasma d’excellente qualité s’allument, chacun montrant en gros plan 2 des 4 U2. Mais tous les yeux sont rivés sur Bono qui est là pour assurer le spectacle. Face aux 3 autres étonnamment calmes, il arpente la scène, se tord en avant, lève les bras, saute, se met un bandeau COEXIST sur le front puis sur les yeux et avance en aveugle. Quand il prend une jeune fille du public dans les bras et lui fait la bise, l’audience féminine enrage de jalousie. Même un homme s’écrie « Ce que t’es beau, Bono! ». Mais pour Bono, la scène est aussi une tribune. Côté remerciements, il n’a probablement oublié personne. Se déclarant d’abord ravi de jouer « à la maison », il remercie les français de cette discrétion qui lui a permis de vivre ici une vie normale. En effet, Bono s’est installé avec sa famille à Eze, sur les hauteurs de Nice et sort de chez lui régulièrement sans être harcelé. Il a d’ailleurs suivi les conseils de The Edge qui possédait déjà une maison à Eze. Est-ce pour cela que Bono nous explique que The Edge « vient du futur » et que c’est ce qui le rend si exceptionnel ? Bono remercie aussi les VIP présents ce soir-là dont Quincy Jones et Michael Stipe de REM. Bono prend ensuite la guitare, pour la seule fois du concert, sur One et continue seul les arpèges après la fin pour entamer quelques mesures de « Everybody hurts ». Un événement certainement réservé à Nice 🙂 Les remerciements étant ensuite adressés à la médecine et ceux qui la font, Bono en vient à l’un des messages qui le préoccupent. Il nous demande de tous sortir nos téléphones portables pour faire « le plus grand arbre de Noël » du monde et l’effet est aussi réussi qu’avec des briquets. C’est alors qu’il nous demande d’envoyer un SMS pour soutenir l’Afrique, le numéro s’affichant sur les écrans de la scène. Malin le bougre 😉 Mais les réseaux sont saturés. Les quelques-uns qui auront réussi à passer verront leurs noms affichés en fin de spectacle. La solidarité n’est jamais loin de la fraternité : arborant le sigle COEXIST formé du croissant musulman, de l’étoile de David et de la croix chrétienne, Bono se pose enfin en chantre de la paix. Pourtant le public voulait avant tout entendre fuser les décibels sous une rafales de tubes. Bien servies par un son clair, les chansons du dernier album ont atteint leur cible mais ce sont les classiques qui ont provoqué l’onde de choc la plus puissante : « I Still Haven’t Found What I’m Looking For », « Where The Streets Have No Name », « New Year’s Day », « Sunday Bloody Sunday » et bien sûr « With Or Without You » ont déclenché l’hystérie complète des fans. Après les rappels prévus, U2 termine comme il a commencé, avec Vertigo. L’écran central gigantesque formé d’une multitude de petits écrans a fini de projeter les silhouettes surdimensionnées des musiciens, les animations virtuelles évoquant la vie, les drapeaux africains ou la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Il affiche désormais The End. Les fans en ont pris plein les yeux, plein les oreilles, ils peuvent enfin rentrer chez eux. Il est presque minuit. Demain sera un autre jour. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les photos pour les agrandir Cliquez sur le nom des groupes pour leur site officiel U2 Achtung, le site en français indispensable avec ses propres photos du concert |
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08 août 2005 : Louis Bertignac à Beaulieu où la guitare erre haut Jeudi soir, les Nuits Guitare de Beaulieu-sur-Mer s’ouvraient avec l’un des maîtres de l’instrument pour qui jouer signifie aussi s’amuser. Quand on parle de Louis Bertignac, on ne manque jamais de parler de Téléphone, bien qu’il ait raccroché depuis presque 20 ans. Pour raconter le concert de jeudi dernier, ce serait même commencer par la fin puisque c’est par « Je rêvais d’un autre monde » que Bertignac a fini, laissant au public le soin de chanter une chanson qu’il connaît aussi bien que lui. Car il avait bien d’autres titres à chanter. Ceux de son dernier album, par exemple. Mis en mots par Carla Bruni (Bertignac avait réalisé l’album de la miss), « Je joue » ou « Les frôleuses » entre autres donnent un brin de douceur qui ne dépareille pas dans le répertoire. Et les fans les chantent déjà. Mais les classiques de Bertignac feront toujours mouche. Cendrillon, tout d’abord, avec sa nouvelle fin, indispensable depuis 1997. Mais ce soir-là, elle partait aussi sur du reggae, dans une très bonne version. « Ces idées-là » m’a toujours donné des frissons : Bertignac la joue à la guitare acoustique puis change de guitare. Mais le public continuant seul les « Oh oh oh », il reprend pour un solo final avec les choeurs du public. Magique. Parmi les classiques, il faut aussi citer « Vas-y guitare » qui donne toujours lieu à un solo de feu. Détail amusant, le premier couplet, à propos de « la meilleure fiancée du pays », est raccourci sur scène et surtout est passé de « elle faisait bander tous mes amis » à « la plus jolie de toutes mes amies ». Mais Bertignac sur scène, c’est toujours le plaisir de la reprise. En rappel, il revient sur « Hey Jude » et continue sur les Stones (Jumping Jack Flash) ou les Who selon l’inspiration du jour. Le but est que tout le monde s’amuse : les musiciens se donnent à fond et le public chante, saute et danse. De toute façon, « le rock, y’a que ça qu’on sait faire ». Car Bertignac est une « star du rock ». C’est lui-même qui le dit. Mais bien sûr avec tellement de second degré. Sur scène, Bertignac est complètement décontracté, très proche du public. Il prend le temps de dialoguer avec lui, particulièrement avec ceux qui le suivent dans sa tournée : il s’en étonne mais les remercie. Alors si le train longe l’Oliveraie, il entonne « Et j’entends siffler le train ». Pour la minute de pub, il lance « Optic 2000 » avec la voix de l’idole des jeunes : « Y’en a, ils le font une fois, ils touchent 100 000. Moi, je le fais 100 000 fois, je touche rien! ». Ou bien il plaisante sur le batteur qui remplace Carla Bruni pour « Les frôleuses » : « Faut que je me méfie, il me frôle beaucoup » ; une fan : « Avec sa baguette? ». De Lola à sa guitare, Bertignac partage avec nous les amours de sa vie. Il est minuit, elle part déjà ? Allez, Louis, faut pas nous laisser traîner là. Tu nous as fait rêver et la lune et si blonde ce soir … Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Bertignac.com : le site de Louis, toujours aussi sympa Bertiweb aux couleurs du Live 97 que j’évoquais dans une newsletter (lire la chronique) Caligagan :
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04 août 2005 : Vincent Baguian, Clarika, Zazie : le concert 3 en 1 Hier soir, la Pinède de Juan les Pins accueillait Zazie et ses deux protégés pour une série de tubes chantés avec humour et avec les fans. Rarement une première partie n’aura été aussi intense et aussi réussie. En voix off enregistrée, Zazie elle-même commence à expliquer qu’elle ne voulait pas de première partie. Elle en voulait deux. Vincent Baguian arrive en premier, seul sur scène. Les plus fans de Zazie le connaissent déjà puisque avec elle, il a chanté sur scène sa chanson « Je ne t’aime pas » et écrit Sol en Cirque. Il fait rapidement intervenir le public : on bouge les mains, les bras puis on claque des doigts pour attirer les musiciens. Le guitariste solo et le percussionniste arrivent et le concert commence. 4 chansons seulement mais du meilleur cru. Le crâne rasé, à la guitare rythmique, Baguian évoque rapidement ses aînés. Il se trouve « moins bon », « sous Souchon, sous Gainsbourg » : « à côté de Jacques, je suis qu’une brelle ». Mais ses textes doux amers évoquant beaucoup le couple (vous avez dit trentenaire ?) font mouche grâce à une forte dose de dérision et un certain art de la chute. Même s’il reste bien en selle pour évoquer finalement ses fameux « vélos d’Amsterdam » qui « font des beaux culs aux dames » 🙂 Clarika enchaîne immédiatement. Le guitariste de Baguian est passé aux claviers, remplacé par un « guitar hero » à la guitare électrique. Disons-le tout net, je suis tombé amoureux de Clarika. Elle a chanté 4 titres dont 3 que je connaissais : « Qui vais-je tirer », son dernier titre, l’extraordinaire « Ca s’peut pas » qu’elle a repris en duo avec Lavilliers et le cultissime « Les garçons dans les vestiaires » qui aurait dû devenir l’hymne du Stade Français 😉 Elle terminera d’ailleurs avec Baguian sur « Je ne t’aime pas ». D’elle, je connaissais aussi « We are the losers » et le très drôle (t’es) « Beau comme garçon ». J’aimais bien, désormais j’adore. La douce folie de ses chansons se transforme en une furie scénique avec des mimiques à mourir, une histoire surréaliste sur sa mère et des accès de fureur irrésistibles (comme sur le déjanté « Ne me demande pas » lol). Une vraie révélation qui a conquis le public. Vite, il faut que je me procure ses 3 premiers albums pour patienter jusqu’à la sortie en septembre de son prochain « Joker ». Je suis sûr que Clarika a encore plus d’une carte à jouer. Dans la famille Baguian-Clarika, je demande la grande soeur. Zazie, tout de blanc vêtue, est arrivée par le public sur l’intro de « J’aime j’aime pas » puis, dès sa montée en scène, frappe dans le coeur du public avec « Toc toc toc ». Le public est en forme (forcément après Clarika 😉 et connaît par coeur tous les titres. De toute façon, la belle ne prend pas de risques et en plus des 8 titres du dernier album, elle n’interprète que des tubes et, pour la plupart, en restant assez proche de l’original. Exception faite pour une belle reprise de « Homme sweet homme » ou pour « Un point c’est toi », un très beau moment. Très grosse émotion aussi sur Slow où le moment de suspension que j’adore avant le final est maintenu en apesanteur par des choeurs aériens. Waouh ! Zazie se permet aussi quelques fantaisies, comme reprendre Maniac de Michael Sembello ou s’amuser à obtenir des sons rigolos avec un appareil à ondes dont j’ai oublié le nom. Sans compter plusieurs chorégraphies délirantes, du simple relevé de jupe sexy à la choré robotisée en passant par le moonwalk. Mais là où on aime le plus Zazie sur scène, c’est quand elle nous parle. Et hier à Juan, elle semblait vraiment en forme, manquant plusieurs fois tomber dans le fou rire. Elle a commencé par nous féliciter pour notre déco, pour nos « faux pins qui font vachement vrais » et notre « budget ciel » impressionnant. Elle nous a aussi chambré sur nos tongues ou sur le « pastagas ». En rappel, certains techniciens sont d’ailleurs arrivés en tenue de plage et arrosaient tout le monde avec un pistolet à eau. Mais Zazie a reconnu qu’on savait vraiment mettre l’ambiance 😉 Présentant les musiciens en nous faisant répéter « Oh la vache », elle a avoué face aux noms de code des claviers de Jean-Pierre Pilot qu’elle oubliait tout. Et effectivement, quelques plantages de texte rattrapés avec humour ont cédé la place au trafiquage délibéré de paroles. Le summum a été atteint sur Larsen. Philippe Paradis et Nicolas Fiszman (bassiste qui a joué avec Maurane) étaient aux guitares acoustiques et se pensaient désaccordés. Gardant la mélodie intacte, Zazie a alors complètement changé les paroles, passant de « Désolée pour nos guitares désaccordées » à « Tu seras viré demain » pour Fiszman. Un grand moment de délire lol Mais malgré de très beaux passages, une chanson inédite, une version acoustique puis a capella en rappel, je n’ai pas eu droit réellement au moment que j’attendais sans savoir ce qu’il serait. Le concert était-il finalement trop court ? Ou bien Clarika avait-elle joué la reine pour mon coeur ? Joker ! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Vincent Baguian, le site de Cargo Music Clarika, un site non-officiel, le site officiel semblant ne pas marcher Zazie, le site officiel et surtout son indispensable forum. Si vous avez l’album Rodéo n’oubliez pas dans le mettre dans l’ordinateur pour bénéficier des derniers bonus (d’excellents extraits de scène …) Sol en Si lutte toujours pour soutenir les familles touchées pas le Sida. J’évoquais déjà Sol en Cirque sur ma page de Liens et je le conseille pour les enfants, ça marche très bien!
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31 juillet 2005 : Ilene Barnes et Matmatah : une nuit du sud à l’ouest Vendredi soir, à Vence, les Nuits du Sud brillaient sous les étoiles de l’Union Jack. Et pourtant sans concession sur la société américaine actuelle. Elle est américaine mais trouve que le rêve américain s’est transformé en « cauchemar » : Ilene (prononcez Ayeline) Barnes m’avait déjà séduit, depuis son tube Time, par sa voix impressionnante (dans tous les sens du terme), très puissante et très grave. Mais la personnalité que j’ai découverte sur scène est tout aussi impressionnante et fascinante. Une carrure impressionnante : très grande, elle dépasse d’une tête les 4 hommes de son orchestre (guitariste, bassiste, batteur, clavier). Une bonne humeur impressionnante : elle arrive sur scène en éclatant de rire parce que le présentateur a écorché son nom. Et tout incident est pour elle matière à rire, comme un musicien -elle compris – qui s’apprête à commencer la mauvaise chanson. Un culot incroyable : elle commence a capella, sur une scène en plein air et devant un public dont la plupart ne la connaît pas ! Plus tard, elle sera en train de chanter dans la fosse devant la scène acclamée par le public. Un investissement impressionnant : Ilene Barnes vit totalement ses chansons et, quand elle n’a pas sa guitare, mime parfois ses sentiments profonds dans de grands gestes de bras stylisés et énigmatiques. Elle est par exemple la femme qui, rentrant chez elle, enlève le masque qu’elle a porté face aux autres. A un autre moment, ce sont ses pas de danse sensuels qui enflamment le public. Un héritage impressionnant : elle a grandi à la Barbade ou à la Jamaïque et en elle coule du sang africain, indien ou irlandais. Elle chante ainsi le titre d’un « jeune artiste méconnu », Bono. Plus tard, elle initie la « tribu des indiens de Vence » en apprenant au public à chanter des choeurs en se frappant la poitrine. Une expérience inédite pour moi 😉 Une clarté impressionnante : dans un très bon français, Ilene Barnes prend le soin de présenter ses chansons inédites. Ses thèmes humanistes évoquent les efforts que chacun pourrait faire pour rendre le monde moins égoïste. Une voix impressionnante : sa voix grave vibrant avec la contrebasse sur l’intro de Juliette, sa voix de tête surpuissante, ces sons tribaux inconnus, venus de la gorge ou obtenus par claquement de la langue et des lèvres, ont provoqué en moi des sensations puissantes. Extraordinaire sur scène, Ilene Barnes m’a fait passer un moment exceptionnel et que je vous conseille de ne pas rater 🙂 Les membres de Matmatah sont bretons mais leur musique fait revivre le rock anglo-américain des années 70. Dans le même temps, ils dénoncent dans Alzheimer le va-t-en guerre de « notre cher président du monde », dans l’une des rares chansons calmes qui leur permet d’enchaîner leur dernier tube « Au conditionnel ». Mais dans tout le reste du concert, il est impératif de danser et de crier pour suivre l’énergie d’un rock puissant qui ne prend pas de pauses : « Allez, tu vas bouger ton cul sur celle-là ». Seul « changement de programme », le public réclamant l’apologie en rappel, c’est lui qui devient le chanteur, accompagné d’une simple guitare acoustique. « Lambé, lambé » crie-t-il ensuite. « Vous avez vraiment des grandes gueules dans le sud. On peut jouer ce qu’on veut ? » rétorque Matmatah qui enchaîne sur la reprise de « I wanna be your dog » des Stooges. Mais il vient faire un tour à Lambé juste après. Le public exulte. Quant à moi, je découvre la version scène de Matmatah qui tranche avec la diversité et la subtilité de leur dernier album. Néanmoins, du sud à l’ouest, quelle nuit ! Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms
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28 juillet 2005 : Calogero à Nice, une entorse au jazz Pour son « Happy end », le Nice Jazz Festival ne s’est sans doute jamais autant éloigné de ses racines. Avant de rejoindre « Calo », j’avais décidé de picorer 30 minutes de chacun des concerts proposés. Premier d’entre eux, Nosfell au jardin. J’avais déjà vu Nosfell en première partie de Miossec (lire ma chronique). Cette fois-ci, Nosfell était accompagné d’un bassiste/violoncelliste qui ajoutait une dimension dramatique à certains de ses morceaux. Tous les deux étaient munis de la fameuse petite boîte magique – voir nos précédentes éditions 😉 et formaient à eux seul un véritable orchestre en superposant leurs sons. Nosfell est toujours aussi singulier sur scène. De plus en plus proche du mime, il prend des attitudes de primate observant les humains. Puis, en équilibre sur une jambe, il nous raconte l’histoire du Klokochazia et des ses légendes fondatrices. Mais quand il prend en main sa guitare, sans oublier de l’embrasser, nul ne peut mettre en doute son talent d’instrumentiste et de chanteur au registre étonnamment large. Je préfère d’ailleurs quand il chante en anglais. Je l’ai quitté au moment où il enlevait son T-shirt, découvrant ses tatouages. « Mais nous y reviendrons plus tard. Ou peut-être pas. » C’était ensuite au tour de Fred Hamm sur la scène Matisse. Accompagné de son groupe « Electro Groove », Fred présentait les compositions de son album « ? », un funk traversé de jazz. Lui-même à la guitare, il était accompagné notamment d’un sax soprano qui était pour beaucoup dans la couleur des morceaux. Finalement, un des concerts les plus jazz de la soirée. Retrouvez mon interview de Fred Hamm sur Sincever dans quelques jours. Aux Arènes, c’est Zenzile qui enchaînait. Zenzile est le spécialiste français du dub, c’est-à-dire, pour le dire vite, la musique des DJ jamaïcains qui passaient des versions instrumentales et se sont mis à « toaster » (parler) dessus, devenant ainsi les précurseurs du rap. S’ils ne s’exprimaient en français entre les morceaux, rien ne laisserait voir que le groupe est français tant leur musique semble coller au dub jamaïcain avec sa basse énorme, son écho sur la voix et la batterie ou ses prédications spirituelles lancées par le DJ. Hypnotique, montant lentement dans le corps, le dub de Zenzile ne devait sans doute pas s’écouter assis sur les chaises des arènes de Cimiez. Enfin, retour au jardin pour découvrir Republic of Loose, c’est-à-dire « République de toutes les libertés » selon le NJF. Fondée par les frères Pyro à Dublin, elle montre plutôt l’image de mauvais garçons qui traînent (« on the loose »). Si le guitariste solo est un gamin, c’est surtout le chanteur qui contribue à cette image. Il compose en effet un personnage aux faux airs d’Arno à base de « motherfucker », de cheveux gras, de canette de bière à vider, de micro frappé, lâché ou jeté. Tragiquement désespéré quand les gens ne dansent pas, il les « supplie » de lever les mains et le public le fait. Tout cela ferait presque oublier la musique solide du groupe, un mélange rappelant parfois Red Hot Chili Peppers avant de terminer sur un blues classique : « There is something in the water ». On ne doutait pas qu’il y eût quelque chose dans l’eau. Mais on ne pensait pas qu’il y ait eu de l’eau. Après cela, le public était chaud pour Calogero. De la semaine, l’audience n’a jamais été aussi jeune et aussi féminine. Calo arrive en boitillant sur scène : il s’est fait une entorse la veille sur scène à Six-Fours. Mais il tenait à être là, d’autant que, nous souffle-t-il plus tard, c’était son anniversaire. Il commence seul au piano (« Si seulement je pouvais lui manquer ») puis termine le concert avec sa basse sur une chaise surélevée, assurant que d’habitude il aime bouger. Mais il s’en sort bien, notamment grâce à un contact facile avec le public. Invité au NJF, il précise : « J’aime bien le jazz mais c’est le jazz qui ne m’aime pas ». Pour le prouver, il nous montre en effet le seul plan de jazz qu’il ait appris à la basse. Il revient plus tard sur sa chute, tenant à nous raconter à quel moment il s’était « vautré ». Quelqu’un dans le public met en cause la boisson. Calogero dément : « Je ne bois jamais avant de monter sur scène sinon je deviens fou ». « Par contre après, si quelqu’un veut m’offrir du champagne. Ou quelqu’une ». Emois féminins dans le jardin. Calo est certainement quelqu’un de sage, offrant des capotes après avoir chanté le « Safe sex ». « Il y a mon effigie dessus. Pensez à moi dans ces moments-là ». « Y’a pas de problème! » crie ma voisine. Tiens, je croyais qu’elle était amoureuse de Mehdi, le clavier. Les musiciens se font d’ailleurs plutôt discrets à part l’un des guitaristes aux faux airs de Lenny Kravitz. La vedette, c’est Calo qui déroule sa pop en la mêlant de deux hommages, l’un à McCartney, l’autre à George Harrison. La musique est à mon goût un peu trop uniforme mais une telle galerie de tubes, ça aide : « Yalla », « Face à la mer », « Prendre l’air », « Un jour parfait », « Tien An Men », « En apesanteur » … Calo a clôturé le NJF 2005. Allez, c’est pas le moment de « Prendre racine ». A l’année prochaine. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms Site officiel du NJF. Le NJF 2005 vient de se terminer. Sur 7 jours, il y a eu les concerts que j’ai vus en partie (Van Morrison, Terry Callier, Galliano New York Trio, Steps Ahead, Martin Luther, Blind Boys of Alabama, Tinariwen, Nosfell, Fred Hamm, Zenzile, Republic of Loose) et ceux que j’ai vus en entier ou presque (Eric Triton, Joss Stone, Gonzales, Bernard Lavilliers, Sinsemilia, Sara Lazarus, Feist, Starsailor, Cristina Branco, I Muvrini, Madeleine Peyroux, Amadou et Mariam, Mouss et Hakim, Gilberto Gil, Calogero). Je retiendrai la puissance de Sinsemilia, la voix de Cristina Branco, l’humanité l’Ali Farka Touré, l’énergie de Mouss et Hakim et la gentillesse de Sara Lazarus et Eric Triton dont j’ai eu les interviews. Des instants que je garderai longtemps en moi.
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27 juillet 2005 : Amadou&Mariam, Mouss&Hakim, Gil : la fièvre du mardi soir « Afro tropical fever » pour la soirée de mardi. Encore une fois, les rythmes dansants étaient à l’honneur au Nice Jazz Festival. Au jardin, Amadou & Mariam sont arrivés bien tôt pour que l’ambiance soit déjà à son comble. Moi-même, je commençais à ressentir la fatigue de 10 jours presque ininterrompus de concerts. Mais en arrivant sur scène, Amadou puis Mariam ont annoncé la couleur tout de suite. « Ca va chauffer », « Il va falloir taper fort dans les mains » ont-ils lancé assez tranquillement. Amadou est vraiment un bon guitariste et je ne suis sûrement pas le seul à être surpris de la facilité avec laquelle sa main se déplace le long du manche sans hésitation. Les compatriotes maliens d’Ali Farka Touré qu’ils étaient venus écouter la veille et qu’ils saluent, chantent des chansons d’amour. La jolie Mariam comme elle se présente elle-même malicieusement en profite pour caresser la tête de son chéri (« Je t’aime à donf »). Mais ils chantent aussi pour la paix, contre le racisme ou contre ceux qui sèment la division. Sur « La réalité », le clavier apporte enfin les sons estampillés Manu Chao, dynamisant une musique entraînante mais restée peut-être trop sage. Un passage par les arènes me fait découvrir la fin du concert de Tinariwen. La musique à base de guitares électriques jouée par ces touaregs montre une continuité avec celle d’Amadou & Mariam. Par delà le message politique sur la situation des touaregs, leur but était manifestement de faire danser la foule. Pari réussi. Au jardin, c’est Kassav qui enchaînait ensuite dans le même but. Jacob faisait dès le deuxième titre mettre toutes les mains en l’air (« en position ») pour que tout le monde frappe en rythme. Mais, découragé par la foule, je suis allé me placer au premier rang de la scène Matisse. Très bon choix. Mouss et Hakim, ou le contraire, « ça dépend de celui qui le dit », y ont donné un concert explosif. Oubliant ma fatigue, je me suis donné à fond. « On s’est régalé ». Plus de détails bientôt puisqu’ils feront l’objet de ma chronique Sincever. Enfin, la grande star du jour était Monsieur le ministre brésilien de la culture Gilberto Gil. Il commence à deux reprises par se dire au « festival de Cannes » avant, pour se rattrapper, de prouver qu’il connaît l’hymne de Nice en entonnant « Nizza la Bella ». Jouant la carte de la France, il interprète deux titres en français. Le deuxième évoque l’esclavage tandis que le premier a été écrit pour SOS Racisme (« Touche pas à mon pote ») et rend hommage à Jean-Paul Sartre à l’occasion du « centième anniversaire de sa naissance » mais aussi à Jean-Luc Godard (!) ou Brigitte Bardot (!!). Gil reprend aussi Marley puis invite sur scène le flûtiste Raul Mascarenhas qui habite Nice. Un problème de son aux percussions électroniques (il y avait aussi des percus classiques) l’amène à chanter une ballade impromptue qui est sans doute le plus beau titre du concert. Mais l’essentiel de son répertoire est dansant. Très grand moment quand il dialogue avec l’accordéon, montrant une inventivité et débit impressionnants. Il est d’ailleurs entouré d’excellents musiciens. Mais Gil ne chantera pas de tube et termine par faire chanter un public enthousiaste en faisant le tour de la scène sans revenir pour un rappel. Sans doute est-il déjà reparti sur les routes. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms Actualité presse : retrouvez les chroniques que je fais pour d’autres sites.
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26 juillet 2005 : Seu Jorge, Orishas, Touré : dansez maintenant
Lundi soir, c’était la soirée des hommes de couleur, de couleur bleue : « Men in Blue » annonçait le Nice Jazz Festival. Voyage garanti. Première étape : le Brésil. Seu Jorge a ouvert le bal au jardin. L’étoile montante du Brésil mérite bien sa réputation. Au chant et à la guitare, avec un bassiste et un excellent groupe de percussionnistes, il s’amuse manifestement sur scène et fait passer son enthousiasme au public. Retrouvez bientôt ma chronique détaillée sur Sincever. Deuxième escale à Cuba : devant la même scène, les fans commençaient à s’accumuler, cubains et autres hispanophones compris, pour accueillir Orishas. Dès leur arrivée, le public était déjà conquis. Les rappeurs cubains n’avaient plus qu’à allumer l’étincelle. 3 chanteurs/rappeurs, un bassiste, un percussionniste, 3 cuivres et un DJ pour envoyer les versions. La seule chose à regretter était d’ailleurs l’absence d’un guitariste puisque l’utilisation de la guitare sèche est l’un des ingrédients de la sauce Orishas entre modernité et son cubain traditionnel comme en témoigne leur version de « Yo vengo aqui » de Compay Segundo. Mais malgré quelques ballades et quelques belles harmonies vocales, le but d’Orishas était de nous faire danser. Les 3 beaux gosses eux-mêmes avaient soigné leurs pas de danse pour affoler les jeunes filles. Et leur français aussi. Mais quand le chanteur demande au public s’il continue en français ou en espagnol, c’est le clan hispanophone qui gagne et le reste se fait essentiellement en espagnol. Allez, le dépaysement n’en sera que plus grand 🙂 Avant de poser les valises en Afrique, un court transfert par les USA. Aux arènes, les Blind Boys of Alabama, revitalisés par un duo avec Ben Harper, prêchaient la bonne parole. Autour des trois chanteurs aveugles aux voix puissantes, deux guitaristes-chanteurs, un bassiste et un batteur. Du folk au gospell en passant par la country, les harmonies vocales célébraient l’amour de Jésus. Mais c’est bien ces chanteurs que le public aimait par dessus tout. Retour au jardin pour une dernière étape au Mali. Dans la famille Touré, je demande Ali Farka Touré, 66 ans comme il le rappelle lui-même. Le maire de la ville de Niafunké est venu à Nice pour sa seule date en France. A la guitare électrique ou électro-acoustique, il joue la musique de ses racines. Mais ça n’est pas du blues : « En Afrique, si vous dites à quelqu’un que vous avez le blues, il vous emmène voir un docteur. C’est la vérité ». Il rend tout de même hommage à John Lee Hooker avant de rester seul avec Toumani Diabaté, maître de la kora (sorte de harpe africaine) avec qui il a enregistré son dernier album parce que « lorsqu’on met du sucre dans du miel, c’est pas pour le rendre amer ». Le spectacle prend alors une dimension spirituelle qui traverse tous les spectateurs, subjugués par la magie qui se dégage des doigts de Diabaté. Puis le bassiste et le percussionniste se joignent au duo pour un rythme dont on se prend à espérer qu’il ne s’arrête jamais. Mais voilà que, sur les mêmes accords, le groove se modifie pour finalement accueillir les chanteurs de Orishas qui viennent méler leurs harmonies à celles de l’Afrique. Le public exulte, hurle, rappelle Touré qui quitte la scène. Quel moment ! Mais voilà, tous les voyages ont une fin et celle-ci est bien abrupte. Il est déjà 0h40 au lieu de minuit et il faudrait partir. La musique d’ambiance est lancée mais le public ne veut pas en entendre parler et continue à espérer le retour de Touré. Pari réussi, il revient au micro, s’empare de son instrument mais il n’est pas branché : « on me dit que c’est coupé et que si on joue, la police arrive ». Alors, il part la tête basse pour longtemps sans doute, peut-être pour toujours. Le public siffle, insulte les techniciens mais rien n’y fait. Rappatriement d’urgence en France. Heureusement, il nous reste les images d’un fabuleux voyage. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms Actualité presse : retrouvez désormais sur ma page actu les chroniques que je fais pour différents sites internet. Vous y retrouverez ainsi 7 articles sur le NJF, un par soirée 🙂
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25 juillet 2005 : Branco, I Muvrini et Peyroux, les voix du soir
« Profession : singer » dimanche soir au Nice Jazz Festival, pour une soirée entre voix en or et difficulté de faire entendre sa voix. Trop, c’est trop ! Dimanche soir, c’était aussi la difficulté de trouver sa voie. Comment choisir quand il y a 2 ou 3 concerts passionnants se déroulant en même temps? Depuis le début du festival, le choix n’a jamais été aussi dur pour moi. J’avais choisi pour commencer de voir Cristina Branco. Et je n’ai pas regretté. Rarement une voix m’aura autant remué. Cristina Branco est une très belle femme dont le chant grave lui semble venir de la terre. Tout de noir vêtue, les pieds solidement ancrés au sol ou cramponnée au piano, elle porte sa voix puissante avec autant de force ou de légèreté qu’elle le désire. Elle est accompagnée de trois guitares et d’un piano sur certains titres. Elle chante le fado portugais, celui des femmes de marin qui attendent le retour de leur homme avec une voix et une émotion au maximum. Découvrez bientôt ma chronique sur Sincever. Après je ne savais où me rendre. J’ai fait un tour rapide vers Martin Luther, à l’allure de Keziah Jones, faisant rugir son « blufunk » électrique puis je suis resté pour I Muvrini. Je ne pouvais donc aller voir Louis Chédid aux arènes, qui se jouait selon Nice-Matin des échos de Luther qui lui parvenaient. Loin de se cantonner aux polyphonies corses, I Muvrini ont ouvert leur musique au monde entier comme en témoignent les choeurs africains qui les accompagnent. Ils ne jouent pas les duos par lesquels on les connaît surtout (Sting, Sanson) et pourtant toute leur musique est à la fois mystérieuse, parée de couleurs inhabituelles, et familière, peut-être parce qu’elle s’adresse directement au coeur. Il y a quelques semaines dans Nice-Matin, Jean-François Bernardini résumait bien l’engagement et la rigueur qui animent le groupe : « Je me suis toujours refusé à l’invective et aux discours qui pointent du doigt l’élu et plus encore à mettre tout le monde dans un même sac. C’est une attitude trop convenue, trop paresseuse et inopérante ». La parole d’I Muvrini est comme leur musique : claire, directe et touchante. Il me restait un dernier choix pour la soirée. Sans attendre la pop endiablée de Billy Preston, le « cinquième Beatles » au jardin, je rejoignais Madeleine Peyroux aux arènes, ayant déjà été envoûté par son « Careless Love ». Sa voix éraillée légère, son jeu de guitare très doux, le jeu dépouillé de ses musiciens (contrebasse, piano/orgue, batterie) ont contribué à créer une atmosphère très intime autour de ses ballades entre swing et folk. « J’ai deux amours » lui va ainsi comme un gant. Mais les interventions parfois bruyantes de Preston, même si elle s’en amusait, semblaient bien la déstabiliser. Du coup, elle termine sur « This is heaven » en parlant des moments qui ne se passent pas toujours comme on voudrait et en s’étonnant que tant de gens soient encore restés pour elle. Rien de surprenant pourtant, l’émotion avait gagné le public qui l’a acclamée debout. Et elle n’a pas pu lui refuser un dernier petit cadeau sur « La vie en rose » guitare/voix : « Il me dit des mots d’amour, des mots de tous les jours et ça me fait quelque chose. » Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms
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24 juillet 2005 : Feist et Starsailor, la sensibilité à fleur de peau
3ème jour au Nice Jazz Festival sous le signe des femmes. « Don Juan et glamoureuses » annonçait-on. En effet, à part les Starsailor, les stars étaient les femmes vendredi soir. J’en ai vu deux plus précisément. Sara Lazarus pour commencer chantait les standards du jazz de sa voix fine et juste. Sourire malicieux et yeux qui pétillent, Sara est en plus d’une extrême gentillesse. J’ai recueilli son interview pour le site Sincever. Je vous donnerai le lien bientôt. Feist enchaînait sur la scène du jardin. D’abord accompagnée de ses musiciens, l’un à la batterie, un autre à l’orgue et le dernier au trombone et parfois au xylophone. Feist est elle-même à la guitare et ne la quittera que pour le dernier morceau. Entre temps, elle sera restée seule sur scène avec la même boîte que KT Tunstall lui permettant de superposer les différents passages qu’elle joue ou chante. Cette partie renforce encore l’intimité qu’elle crée avec le public, d’autant qu’elle s’essaye au maximum au français (Feist est canadienne). Toute sa sensibilité éclate. La puissance est là aussi, à son comble lors du premier titre de rappel magnifié par des éclairages hypnotiques. Feist est une artiste complète, à part et on pardonnera au groupe (je ne parle pas de sa voix) un ou deux passages un peu faux. L’émotion les a déjà fait oublier. A la suite de Feist, j’étais donc en place au premier rang pour Starsailor dont j’avais l’album depuis les deux gros tubes « Silence is easy » et surtout « Four to the floor ». Bien qu’ayant des airs de mauvais garçons aux cheveux longs, les membres du groupe ont montré un autre visage. Le chanteur/guitariste James Walsh arrive sur scène en souriant et montre tout au long du spectacle une sensibilité très forte. Tout en restant vocalement irréprochable du début à la fin, il joue ses chansons à fond comme sur le très beau Alcoholic. Mais il dialogue aussi avec le public ou s’amuse avec ses musiciens (avec un humour anglais pas toujours compréhensible). A 4 instruments, le groupe joue une pop puissante (à défaut de jouer de la power pop réservée aux trios) et revisite « Silence is easy » de manière punchy. A défaut de festival de rock sur la côte, le NJF fera l’affaire 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms Mon interview d’Eric Triton. Tout au long du NJF, j’écris des chroniques pour le site Sincever. Je vous en donnerai les liens au fur et à mesure 😉 Ma chronique sur KT Tunstall à Taratata
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22 juillet 2005 : Galliano, Lavilliers, Sinsemilia : de plus en plus fort
Montée en puissance bien orchestrée pour le 2ème jour du Nice Jazz Festival. Hier soir à Nice, c’était « Melting Pop ». En effet, si aux arènes, le jazz était bien représenté, il s’ouvrait dans le jardin vers les musiques du monde au fur et à mesure que la soirée avançait, du plus intime au plus festif. Gonzales y a ouvert le bal en piano solo séduisant rapidement le public. J’y reviendrai plus longuement par ailleurs. Du côté des arènes, Richard Galliano, l’enfant du pays, jouait de son accordéon magique en trio avec basse et batterie. Il reprend ainsi la Gnossienne n°1 d’Erik Satie à sa façon (heureusement qu’il en a dit le titre) faisant respirer son instrument jusqu’à imiter le ressac des vagues sur la plage. Puis il joue un tango dont on sent qu’on le connaît sans arriver à en retrouver le titre jusqu’à ce qu’il annonce que ce thème a été utilisé pour une série télévisée. Bon sang mais c’est bien sûr, il s’agissait de l’indicatif de PJ ! Alors, peut-être parce qu’il a été « assez amoché » (sans doute trop réduit) ou bien parce trop connu, Galliano y place en son centre un solo extraordinaire, tirant de son accordéon des sons surréalistes pouvant rappeler les bruitages des vieux films de science-fiction tandis que ses 2 compères le suivent dans le même esprit. Magistral ! Enfin, l’hommage attendu à Nougaro vient en rappel. Galliano y joue la musique de Vie Violence qu’il avait écrite pour lui. Bravo l’artiste. Les arènes ont ensuite accueilli Steps Ahead, groupe formé par le vibraphoniste Mike Mainieri de musiciens de jazz hors pair qui avaient joué avec les plus grands mais pas ensemble. La formation actuelle contient par exemple le bassiste Richard Bona et le très célèbre Mike Stern à la guitare. Outre des musiciens excellents, j’ai particulièrement apprécié de découvrir le vibraphone, dont le bas ressemble en fait à deux flûtes de pan et qui peut être joué à 2 ou 4 maillets, la virtuosité de Mainieri étant spectaculaire. Peu attiré par ce son, j’ai finalement été séduit mais moins par les compositions, sauf peut-être la dernière quand je suis allé rejoindre Lavilliers au bout de 45 minutes. J’avais vu Bernard Lavilliers l’an dernier en formation duo acoustique. Il était à l’époque très remonté sur sa maison de disque. Aujourd’hui, son disque est sorti chez Barclay, ne cesse de tourner en radio et il part dans une longue tournée avec un orchestre complet et des techniciens qu’il fait monter sur scène pour jouer des percussions. Il ne pouvait donc avoir la dent aussi dure. C’est le G8 en a gentiment pris pour son grade : Lavilliers leur a chanté « Cassés de l’Est, stressés de l’Ouest, rusés du Nord, usés du Sud, vers quelle certitude, vers quelle latitude, vers quelle lassitude, allez vous ? » concluant qu’ils n’ont pas dû bien comprendre les paroles. Mais son but n’était pas la dénonciation. Hier, il était là pour nous faire voyager (Kingston, Brésil …) et de nous faire danser. Après le Lavilliers acoustique qui m’avait épaté par sa présence et sa technique, j’ai découvert le Lavilliers des grandes foules, chef de groupe et danseur. J’avais préféré le premier mais celui-là sait aussi bien accrocher le public. Enfin, il ne manquait plus que Sinsemilia pour mettre le feu au jardin. Une dizaine de musiciens sur scène, cuivres compris, dont Mike (le rasé) au chant et Riké (dreadlocks) au chant et à la guitare. Les concerts du jardin avaient déjà commencé avec 25 minutes de retard, Mike annonce donc en arrivant qu’on avait qu’une « petite heure » à passer ensemble et qu’il fallait en profiter au maximum. Ils sont en fait restés 1h30 sur scène : annonçant 3 ou 4 fois le dernier morceau, Sinsé est revenu pour un rappel prévu et un 2ème rappel autorisé par l’organisation (Jammin’ de Marley) parce qu’on « l’avait bien mérité ». Et c’est vrai que le public a répondu présent. Pas étonnant, Sinsé commence très fort par une série de titres explosifs comme la Chiraquie et on est immédiatement dans le bain. Mike : « A Nice, vous avez vraiment du bol. Non seulement vus avec comme tout le monde un président escroc mais en plus vous avez un maire facho! » Mais il précise quand même : « Nous, notre métier, c’est d’être musiciens et c’est ça qui nous permet de dire nos opinions. Dès qu’on est descendu de scène, on est comme tout le monde et on fait aussi des erreurs. » On a bien compris, retour à l’action. Mike et Riké ne lâchent pas le public et ne se contentent pas d’une salle à moitié impliquée. Ils se permettent le luxe (et le tour de force) de faire asseoir tout le monde le temps d’un titre acoustique pour mieux les faire sauter de nouveau l’instant d’après. Le groupe ayant repris la mauvaise réputation, je crois d’ailleurs que c’est la première fois que je chantais du Brassens en sautant 🙂 Puis vient le tube « Tout le bonheur du monde » dont Mike explique (et je pensais la même chose) que ça n’est pas un morceau optimiste puisque ce sont des parents qui s’inquiètent pour leurs enfants. Puis Mike conclura malicieusement « Tiens, vous la connaissez tous. Vous n’auriez pas subi un bourrage de crâne de la part des radios? » 😉 Jusqu’au bout grâce à un abattage incroyable, un reggae carré très efficace et varié, Sinsemilia a fait trembler le jardin et transpirer les fans. Pour le plus grand bonheur du monde. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites des artistes, cliquez sur leurs noms Ma chronique sur le concert acoustique 2004 de Lavilliers
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21 juillet 2005 : Coup de jeune sur Nice avec Joss Stone
C’est parti! Le NJF (Nice Jazz Festival) a ouvert ses portes hier soir et comme prévu j’assisterai à presque toutes les soirées. « Tous fous, tout flamme » titrait la soirée de mercredi. « Tous fous », certainement pour un observateur venu directement d’il y a 10 ans ou plus. Le NJF s’est ouvert a des musiques beaucoup plus large que le jazz traditionnel et c’est tant mieux. « Tout flamme » pour la chaleur, l’énergie, certainement aussi et j’en ai pris plein les yeux. Après avoir suivi l’excellente prestation d’Eric Triton sur laquelle je reviendrai, j’ai fait un tour du côté de Van Morrison puis de Terry Callier avec sa folk métissée accompagnée d’un sax soprano très fin. Mais le plat de résistance, attendu par tous, c’était la toute jeune Joss Stone, 18 ans à peine et déjà sur les plus grandes scènes du monde. Il faut dire que le show est rôdé. On dirait facilement « à l’américaine ». Avant l’arrivée de la diva, le groupe prépare le public : claviers, guitare, basse, batterie entourée d’une cage transparente (c’est vrai que le batteur a une carrure impressionnante mais est-il si dangereux?) et les inévitables choristes noires féminines aux formes généreuses accompagnées d’un choriste ressemblant à Michael Jackson à ses 16 ans. Puis la star arrive, blanche et blonde mais chantant une musique noire. Déjà très à l’aise sur scène, elle arpente la scène au plus près de ses fans, prend des pauses pour les photographes et donne sans faiblir et jusqu’à la fin le maximum d’elle-même. Pourtant elle garde une fraîcheur, presque une candeur, naturelle à son âge, lâchant de temps en temps des tout petits « Thank You » dignes d’une adolescente. Une fan lui crie « It’s my birthday », elle lui répond « Happy Birthday » et prend un temps pour profiter de l’instant. Plus tard, elle demande au public de lever les briquets pour venir le photographier depuis la scène. Ou encore, faisant « Shhhh » pour qu’on écoute l’annonce du prochain titre, elle s’étonne que le public se taise réellement et fasse lui-même des « Shhhh ». La chose la plus mignonne qu’elle ait jamais vue assure-t-elle, visiblement ravie, ajoutant que cela lui rappelle sa maman. Mais la tigresse se réveille et elle force le public à chanter le refrain le plus fort possible « comme quand on marche sur des bouts de verre et que ça fait vachement mal » et, insatisfaite : « mais je ne sens pas le sang là! ». Joss Stone a en elle l’énergie et la foi en la musique nécessaires pour aller loin. Vraiment loin. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Sites officiels des artistes, cliquez sur leurs noms
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20 juillet 2005 : Biréli et Dee Dee, des talents différents réunis
Lundi soir, Biréli Lagrène et Dee Dee Bridgewater se sont succédés sur la même scène de Jazz à Juan mais avec deux personnalités très différentes. Biréli Lagrène ne vous fera pas un discours sur scène. Il est là pour jouer. A presque 40 ans, ce jeune guitariste « gypsy » s’est fait une réputation mondiale grâce à son étonnante vélocité (ça veut dire qu’il est très rapide 😉 John Mc Laughlin, qui n’est pas le premier venu, l’a même qualifié de « guitar phenomenon ». Passant d’une guitare électrique jazz à une guitare folk cordes acier, Biréli Lagrène est effectivement impressionnant de technique, très bien accompagné par un contrebassiste, un guitariste rythmique très bon et un saxophoniste (surtout au sax soprano) qui joue la plupart des thèmes et qui se défend très bien aussi. Mais j’ai préféré les titres où Lagrène arrive à légèrement calmer le débit de ses notes pour rester totalement mélodique et en même temps très rapide. Et là, comme moi, le public était conquis. Dee Dee Bridgewater, c’est un tout autre style, c’est l’exubérance, l’humour, la complicité avec le public. Ceux qui l’ont déjà vue connaissent d’ailleurs certains de ses « numéros » : parler en anglais (elle est américaine) mais avec l’accent français (elle est mariée à un français) – lundi elle l’a fait pendant presque tout le spectacle ; ou bien imiter Billie Holiday qu’elle a interprété sur les planches pendant 2 ans (à Juan, c’était sur My Man). Pourtant, Dee Dee continue de garder une fraîcheur incroyable : encore rajeunie, elle chante, danse, plaisante et se lance même sur Girl Talk dans un « freestyle » parlé/chanté racontant l’histoire d’une jeune fille qui part en boîte avec ses copines et ramène chez elle l’homme qui deviendra le père de ses enfants. Mais Dee Dee a deux amours. Son mari Jean-Marie l’a enfin convaincu d’enregistrer un disque en français. Du coup, Dee Dee a enchaîné tous les tubes internationaux d’origine française et leur fait faire un nouveau tour du monde grâce à des arrangements surprenants du tango aux percussions africaines. Dee Dee a donné une énergie incroyable culminant peut-être sur une version éblouissante de Ne me quitte pas. Mais, à mon goût, certains passages trop en puissance ont donné à son français une rugosité qu’elle n’a pas en anglais. Mais vous jugerez vous-même puisque la soirée de lundi a été filmée en vue d’un DVD qui devrait valoir le coup 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Biréli Lagrène, le site officiel Dee Dee Bridgewater, le site officiel J’ai deux amours sur Fnac.com pour écouter des extraits de son album en français
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17 juillet 2005 : Noa, l’émotion pure
Ceux qui confondent encore Noah et Noa peuvent passer leur chemin. Pour les autres, petit récit des Nuits du Sud à Vence. C’est la première fois que je me rendais aux Nuits du Sud : la scène est montée en plein village, sur la place principale limitée par des palissades, où on peut suivre les concerts sur une estrade en bois face à la scène, sur une des chaises autour ou bien à la terrasse de l’un des cafés et restos qui entourent la place 🙂 D’autant que la scène est encadrée par deux écrans géants qui retransmettent le concert grâce à au moins 6 caméras. Une ambiance particulière très sympa. En première partie hier soir, David Murray y déroulait son jazz contemporain basé sur la musique des ses deux percussionnistes guadeloupéens, le Gwo-ka qui tient à la fois du zouk et de la musique cubaine ou vire au reggae après avoir exploré le « tambour à bouche » (percussions vocales). David Murray au saxophone fait preuve de sa grande technicité, aimant à atteindre les notes les plus aiguës, rejoint par quelques choeurs ou laissant place aux autres solistes, notamment le guitariste qui a terminé par des solos dignes de Santana. Mais des titres trop longs, harmoniquement ardus et pas toujours dansants ne m’ont pas vraiment convaincus. Heureusement, Noa était là. Elle jouait dans sa version complète le spectacle que j’avais vu il y a deux ans aux arènes de Cimiez juste après un mini concert FNAC très court mais très intense sur une des plages de Nice. Noa est toujours accompagnée de ses fidèles musiciens Gil Dor à la guitare, co-compositeur et arrangeur de toujours et Zohar Fresco aux percussions avec en plus un quartette de cordes italien, le Quartet Solis. J’avais la première fois été déçu de ne pas retrouver les titres de son 2ème album Calling que j’adore, le spectacle étant en grande partie constitué de titres en hébreu tirés notamment de son premier album ou de chansons de son dernier disque. Je n’avais cette fois que le positif à apprécier et, comme un vin qui se bonifie avec le temps, j’en ai trouvé les arômes encore plus éclatants. Gil Dor est toujours aussi bon. Pour les techniciens, sachez qu’il est l’un des rares guitaristes au monde qui, tenant son médiator entre le pouce et l’index, utilise les trois autres doigts de la main droite, auriculaire compris, pour les parties arpégées. Pour les non techniciens : c’est très difficile ! Quant Zohar Fresco, il est toujours aussi impressionnant. On se demande d’ailleurs comment il pourrait être meilleur. Noa est de plus en plus belle. Arrivant dans une robe ouverte sur le côté et tombant à peine sur ses bottes, elle revient plus tard avec une robe blanche très habillée. Elle atteint toujours ces notes si pures qu’on se demande encore si elles sont réelles. Alors qu’elle chantait beaucoup les yeux fermés à Cimiez, elle n’a cessé hier soir de regarder le public, de sourire ou même de danser. Il me semble qu’elle devient meilleure aux percussions et que son français s’améliore : elle ne s’est quasiment pas exprimée en anglais. On lui pardonne d’appeler ses musiciens un « quartette d’arcs » 😉 Annonçant un thème traditionnel yéménite traduit partiellement en anglais et précédé d’une vieille chanson napolitaine, elle célèbre « l’amitié et la tolérance qui ne se font que par la musique » avant de partir au son de Shalom (signifiant à la fois « Peace Goodbye Hello ») laissant pour quelques mesures la place à Salam. Encore une fois, Noa m’a ému aux larmes et ce ne sera pas la dernière. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens David Murray, sa bio par les Nuits du Sud en l’absence de site officiel Noa, son site officiel Fnac.com pour guetter la sortie de son « première dividi » que Noa a annoncé elle-même
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16 juillet 2005 : Lucky Peterson magistral sur scène … et en dehors
C’est parti ! J’ai vu hier soir mon premier concert de l’été et, franchement, ça va être dur de rester à un tel niveau. Hier soir, c’était soirée blues à Jazz à Juan. En première partie, Ana Popovic, jeune yougoslave, était révélation Jazz à Juan 2004. Son batteur et son bassiste commencent sans elle puis le bassiste l’annonce « à l’américaine », racontant qu’elle a été nominée aux « USA », « the one and only Ana Popovic ». Premier moment de surprise, c’est Lorie qui arrive sur scène : cheveux blonds longs et ondulés, allure grande et fine, petit haut blanc sophistiqué et jean retroussé aux chevilles sur des chaussures à talon blanches. Mais non, on s’aperçoit vite de son erreur car contrairement à Lorie, Ana joue de la guitare électrique, tout en énergie, la main gauche rapide mais solidement appuyée sur le manche. Et elle chante aussi, d’une voix plutôt grave mais pas rauque, en balançant quand il le faut ses cheveux en arrière. Du blues tendance rock tout en énergie et très sympathique. Mais le plus étonnant restait à venir. Lucky Peterson est depuis 5 ou 6 ans un habitué de Juan et pourtant je ne l’avais encore jamais vu. Mais sa réputation le précédait. Premier titre funk, d’une énergie incroyable. Les musiciens commencent un à un, le batteur en premier puis le bassiste qu’on sent de suite exceptionnel, le guitariste, très bon aussi et très varié puis Lucky Peterson, tout de blanc vêtu, qui s’installe à l’orgue pour chanter. Le morceau vous frappe en plein dedans et Peterson y ajoute une dimension supplémentaire. Il ne se défait jamais d’un énorme sourire, s’amuse avec ses musiciens (notamment par de nombreux Shhhhh …) et les dirige à la James Brown (« To the bridge » : on passe au pont). En effet, Peterson est capable de casser d’un instant à l’autre le rythme de son jeu mais pas une fois ses 3 acolytes ne l’ont manqué. Mais c’est avec le public que Lucky Peterson s’amuse le plus. En connexion directe avec lui, il ne le lâche pas un instant. Dernière l’orgue ou le piano, il l’interpelle mais se sent encore trop loin. Alors passe à son cou une guitare sans fil munie d’une sangle à franges énormes dont il est très fier, s’approche de la scène, fait quelques pas dans l’escalier puis finit par descendre parmi les chaises du parterre de la pinède. Et le numéro commence : il monte sur une des chaises vides, s’asseoit dessus ou carrément sur les genoux d’une jeune femme du public, faisant « siffler » sa guitare d’admiration ou encore grimpant au mur pour se retrouver au plus près du public des gradins, demandant à un spectateur de le retenir par la ceinture. Mon voisin de droite ne cessait de répéter ; « C’est Fernandel, c’est Fernandel ». Tout cela en effet ne serait qu’un show inutile si Lucky Peterson n’était pas un musicien exceptionnel. Impressionnant de virtuosité à l’orgue, il semble découvrir en improvisation les notes qu’il joue en même temps que nous. Traversé par la musique, il réussit à nous l’envoyer, avec ses musiciens de très haut niveau, directement à l’intérieur, provoquant une irrépressible envie de se lever et de bouger en rythme avec lui. Et quand, pour le rappel, il revient seul à l’orgue pour une ballade soul aux accents de Ray Charles, sous le ciel noir de Juan-Les-Pins troué par la lune, le vibrato de l’orgue trouvant écho dans le roulis des vagues sur la plage en contrebas, l’instant est de la pure magie. Enfin, les musiciens reviennent et Lucky invite Ana pour un dernier medley de standards blues. « Lucky » Peterson ? Non, hier soir sur la pinède, c’est nous qui étions chanceux 🙂 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Lucky Peterson sur le site du label Verve Music
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04 juillet 2005 : Des concerts pour l’été
Voici une sélection de concerts qui se donneront cet été dans le 06. Ah oui, pour ceux qui ne le savent pas, j’habite Cannes … d’où les Alpes-Maritimes. 15 juillet : Lucky Peterson à Juan-Les-Pins (Jazz à Juan – Pinède Gould) 16 juillet : Noa à Vence (Nuits du Sud – Place du Grand Jardin) 18 juillet : Dee Dee Bridgewater et Biréli Lagrène à Juan-Les-Pins (Jazz à Juan) 20 juillet : Joss Stone, Van Morisson, Eric Triton … au Nice Jazz Festival 21 juillet : Jamiroquai à Golfe-Juan 21 juillet : Richard Galliano, Bernard Lavilliers, Sinsemilia … au Nice Jazz Festival 22 juillet : Feist, Starsailor … au Nice Jazz Festival 23 juillet : Les Xomils à Villeneuve-Loubet (Festival Rire&Comédie – Théâtre de Verdure du Loup) 24 juillet : Martin Luther, Louis Chédid, I Muvrini, Madeleine Peiroux … au Nice Jazz Festival 25 juillet : Seu Jorge, Orishas, Ali Farka Touré … au Nice Jazz Festival 26 juillet : Kassav, Mouss et Hakim, Gilberto Gil … au Nice Jazz Festival 27 juillet : Nosfell, Calogero … au Nice Jazz Festival 29 juillet : Vincent Delerm et Jeanne Cherhal à Juan-Les-Pins (Nuits de Juan – Pinède Gould) 29 juillet : Alexis HK à Grasse (MJC Altitude 500) 29 juillet : Ilene Barnes et Matmatah à Vence (Nuits du Sud) 03 août : Zazie à Juan-Les-Pins (Nuits de Juan – Pinède Gould) 04 août : Louis Bertignac à Beaulieu-Sur-Mer (Les nuits guitares – Jardins de l’Oliveraie) 05 août : U2 (1ère partie Keane) à Nice (Stade Charles Ehrmann/Palais Nikaïa) 06 août : Gérald De Palmas à Beaulieu-Sur-Mer (Les nuits guitares) 13 août : Lokua Kanza et Afro Cuban All Stars à Vence (Nuits du Sud) 20 août : Sinclair à Nice (Théâtre de Verdure) Voilà ! Et cette liste est loin d’être exhaustive : il manque notamment Paul Personne, Luke, Kyo, Franz Ferdinand, The Servant, Youssou N’Dour … Mais en tout cas, c’est la liste des concerts pour lesquels j’ai déjà un billet ou auxquels j’aimerais bien assister. Alors, les vacanciers, ça vous tente la Côte d’Azur ? Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Cliquez sur les artistes ou manifestations pour accéder aux sites correspondants. Lisez mon article sur le Nice Jazz Festival 2004 avec ma chronique sur le fabuleux concert de Keziah Jones. A première vue, la programmation 2005 me tentait moins mais je crois que, comme prévu, je vais me payer le Pass Jazz Festival pour les 8 jours (je zapperai juste la soirée hip-hop). Notez que je ne vous ai pas donné toute la programmation ! Lisez ma chronique sur le concert 2004 de Lavilliers. Je pourrai comparer avec le prochain si je le vois au Nice Jazz Festival 🙂
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04 juin 2005 : L’Eventail de Goldoni du 8 au 15 juin à Nice
Sur la petite place du village de Maisons-Neuves, près de Milan, tout est calme. Tandis que le cordonnier, l’apothicaire, l’aubergiste, la mercière et la paysanne s’affairent et que le Comte lit seul sur sa chaise, Evariste et le Baron devisent à propos de Madame Gertrude et de sa nièce Candide qui sont à leur terrasse. Mais au moment où Evariste s’apprête à partir à la chasse, Candide laisse tomber son éventail. Cet événement anodin est le début d’une série de catastrophes qui s’enchaînent et vont bouleverser cette petite communauté. Au fur et à mesure que les personnages vont tenter de se sortir de cette spirale, ils vont au contraire s’y engouffrer de plus belle dans une série de rebondissements et de quiproquos irrésistibles. Du 8 au 15 juin à Nice, j’ai le plaisir de jouer Crépin, le cordonnier, au sein de la troupe de théâtre de Stéphen Liégeard. L’Eventail est une comédie qui ne laisse aucun répit aux acteurs … et aux spectateurs. Ne la manquez pas 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Ma page actualité pour plus d’infos (dates, adresse …) L’interview par Musiciens.biz pour plus d’infos sur la pièce.
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18 avril 2005 : Mon prochain concert J – 3
Vous habitez la Côte d’Azur Heu non, ça ne va pas du tout, je reprends … Le Bar en Biais Mouais, trop sérieux du coup. Tu es jeune ? Tu aimes la variété Je sais, c’est pas naturel, là. Jeudi 21 avril, concert exceptionnel Oui, bon, je peux bien m’inventer ma propre revue de presse, Bon, je serai en concert jeudi Voilà, c’est simple finalement 😉 Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Actualité Interview Inédits :
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16 avril 2005 : Telle Qu’elle à Nice jusqu’au 30 avril Une petite pub pour vous Ecrite
La Liens Le La Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles)
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29 novembre 2004 : Avec Miossec, le spectacle est aussi dans la salle
Samedi dernier, j’ai découvert Miossec en concert. Sa réputation de scène est justifiée et bien qu’en « quarantaine », Miossec livre un spectacle agité ! La première partie est assurée par un OVNI nommé Nosfell. Drôle de dégaine, accent et musique inclassables, Nosfell nous raconte les légendes d’une contrée imaginaire où un sage se fait chasser du village pour avoir appris la musique aux enfants. Seul à la guitare, il utilise la technique pour superposer les sons : d’abord les percussions qu’il réalise avec la bouche puis des boucles rajoutées à la guitare ou des choeurs. Nosfell enchaîne une voix très rauque à la Screamin’ Jay Hawkins avec une voix de tête très aiguë à la Jeff Buckley. Mais il n’est que la première partie : « je suis pas là pour vous raconter des histoires ». Nosfell remercie l’équipe de Miossec pour son accueil et nous propose « comment dire, un souvenir circulaire dans une boîte carrée ». Nosfell vit sa musique à fond, toujours sur le fil mais sa sincérité emporte le public qui le salue à la hauteur de sa prestation. Changement d’ambiance avec l’arrivée de Miossec. Guitare, basse, batterie, claviers pour de la chanson rock. On dit que Miossec (appelez-le Christophe) entretient un rapport spécial avec son public. En effet. Le public a la parole et quand il ne la prend pas, Miossec s’accroupit et attend avant de reprendre. « Liberté d’expression maximale » dit-il. Et une partie du public joue le jeu, à ses risques et périls. Morceaux choisis : – Christophe, t’as pas mis la cravate, ce soir ? – Ben non, c’est fait pour se pendre, je crois Les musiciens commencent le titre suivant mais Miossec les interrompt – Pourquoi cette question, au fait ? – Ca change de la MJC de Grasse – Euh, oui. Un concert dans le grand auditorium du Palais des Festivals de Cannes, ça change de la MJC ! Les musiciens ne reprennent pas. Du coup « le grassois » lui lance : – Allez, vas-y mon ami. – On fait ce qu’on veut ! Et Miossec de traîner un moment avant de donner le signal à son clavier de reprendre. Puis deux hommes arrivent bruyamment dans la salle, appelons-les « le père » et « le fils ». Ils prétendent ne pas retrouver leur place. Miossec joue les ouvreuses, les laisse s’installer dans l’allée : – Vous voulez une pina colada ? Puis il leur lance une des bouteilles d’eau présentes sur scène. – Tenez en attendant – Ouah, c’est de l’eau, c’est pas bon – Je crois bien que t’en as besoin, justement Du coup, « le grassois » récidive : – Mets du pastis dans ton eau, ça éclaircit la voix. – Si c’est pour avoir un accent à chier comme ça, non merci ! Plus tard, « le père », trop content de voir Miossec : – T’es trop rare, ici – Mais on n’a pas la « côte » dans le sud Dans le public : – A l’ouest, il pleut mais c’est mieux – Alors, retournes-y ! (Miossec est de Brest) Miossec : – Ah non, on est venu là pour vos femmes ! Puis « le père » interrompt de nouveau le concert car « le fils » veut monter faire la bise à Miossec :« pour une fois, on fait la sécurité nous-même, profites-en. » Ce qu’il fait. Mais une fois redescendu de scène, il fait tellement le malin avec « le père » que Miossec leur lance « Vous savez, les gars, il y a Jean Roucas ce soir aussi si vous savez pas quoi foutre ». Mais la sécurité était bien là et finit par les embarquer tous les deux. A la sortie, « le père » râlait encore contre la direction « Je vais porter plainte » clamant que Christophe voulait que son public réagisse et s’en prenant à ceux qui se plaignaient « Je suis sûr que vous votez tous FN ou au moins à droite ». Et le concert, dans tout ça ? Parfait. Miossec entre autisme (jouant sans cesse avec son pied de micro) et extraversion (hurlant certaines paroles ; « désolé pour le boucan, on ne se refait pas ») finit seul à la guitare avec le public, tellement avec lui qu’il en perd le fil et abandonne. Mais personne ne lui en veut : Miossec a donné toute sa sincérité et sa sensibilité pour offrir à chacun un concert unique. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Christophe Miossec : le site officiel avec son « café », espace d’échange avec les fans Nice-Matin : un article du 29/11 relate le concert en citant aussi quelques réactions du public et confirme que Miossec « était enchanté de ces échanges » et « déçu que les fauteurs de troubles aient été raccompagnés ». Euh, sur le site de Nice-Matin les archives sont payantes … désolé
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26 novembre 2004 : Vincent Trupiano, le schizoDu 24 novembre au 04 décembre 2004 à Antibes.Le mois denier, je suis allé voir Didier Bénureau (mais si vous savez, chanson pour Moralès). Il ouvrait le 27ème Bœuf Théâtre, le festival d’humour d’Antibes. Bénureau était impeccable et de toute façon je l’adore mais c’est toujours exactement le même spectacle. Il le joue depuis combien de temps déjà ?En réalité, la vraie surprise était la première partie : Vincent Trupiano. Sketchs très drôles, une vraie personnalité : la salle était conquise. Comme pour toutes les découvertes du festival, le public devait donner une note à la sortie en laissant son adresse. Et devinez quoi ? Vincent a remporté le prix du public !
Et voilà-t-y pas qu’il y a une semaine, je reçois une invitation pour son spectacle Le Schizo à Antibes. Pour une fois que je gagne un truc, que je me dis, j’y vais. Alors j’y suis allé. Et la soirée a tenu toutes ses promesses. A part un sketch un peu moins réussi (le tueur à gages de SF), que du bon. Vincent présente une galerie de personnages un peu ou très déjantés : on retiendra celui qui a rencontré Dieu (« Longue barbe, yeux bleus, cheveux gras, pas de doute c’était Jésus Christ ») ou celui qui est tombé des deux tours jumelles le 11 septembre avant de faire Fear Factor (ne pas rater l’imitation du chef des cafards!). Mais en ne citant que ces sketchs, en notant quelques accents à la Elie Kakou ou en saluant l’abattage que Vincent réalise pour faire participer la salle (cf. l’horoscope), on en oublierait l’essentiel. Vincent Trupiano réalise dans son spectacle plusieurs numéros « muets » (certains diraient de mime) qui le rendent unique. J’ai adoré le quatuor de jazz où le violoniste façon Grappelli part dans un rythme que les autres ont du mal à suivre. Il faut voir aussi l’auto-stoppeur sur fond de reggae où les dialogues des personnages sont « interprétés » par les instruments de la bande son. Remarquablement original et drôle. Bref, il faut aller voir Vincent Trupiano . Il est du 24 novembre au 04 décembre 2004 à Antibes au café-théâtre la Scène-sur-Mer du mercredi au samedi à 21 h. (ouf!) Il y remplace au pied lever Karine Lyachenko partie jouer « Sexes, magouilles et culture générale » la pièce de Laurent Baffie. Et si vous n’habitez pas la côte d’Azur, je vous souhaite de croiser la route de ce schizo … comme on aimerait en voir plus souvent (c’est Baffie qui écrit mes textes) Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Didier Bénureau sur Au bon sketch : un site assez complet Vincent Trupiano : un dossier de presse sur Passion Théâtre Théâtre de la marguerite : le site présente notammant le Boeuf Théâtre (lire la définition de Vincent Roca), la Scène-sur-Mer et son programme … de 2003 ? Place Nationale, Vieil Antibes, 1er étage du restaurant La Cascade Renseignements et réservation 04 93 34 11 21
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26 octobre 2004 : -M- est vraiment parti !
Ca y est -M- est parti en tournée ! Le coup d’envoi a été donné à Nice le 15 octobre. Et j’y étais ! Déjà 10 jours et l’impression que c’était hier. J’y suis allé en tant que non-spécialiste et j’ai découvert une personnalité extraordinaire : -M- mêle humour, poésie, énergie et sensualité dans un style unique. Fans ou simples débutants, précipitez-vous, la tournée ne fait que commencer !
D’abord, c’est Matthieu qui nous accueille pour présenter Sébastien Martel qui chante son propre répertoire en première partie. Puis, une fois coiffé et habillé, Matthieu revient métamorphosé en -M- avec Sébastien à la guitare, Cyril Atef (batterie) et Vincent Ségal (violoncelle électrique notamment), les deux membres du groupe Bumcello ainsi que Shalom (basse, percus, claviers etc.) -M- fait participer le public tant qu’il peut pour lui demander un instant de silence (gâché par les « casseurs de poésie ») ou pour le faire monter sur scène : telle jeune fille au pull rose pour danser sur « Onde Sensuelle » (la bise, la bise !), une dizaine sur « Non, je ne connais pas l’Afrique » (mais qui ne danse pas dans la salle ?), deux « Machistadors » ou enfin un chanteur-guitariste sur « Gimmick », invité pour un bœuf et qui joue une de ses compos, accompagné par le groupe. -M- est dans son labo et prend des risques mais il se sort de tout, notamment grâce à son sens de la répartie. Il en faut face aux fans trop collants ou au premier Machistador qui, à peine sur scène, baisse son pantalon : « là, tu as commencé très fort, le macho top niveau, celui qui montre son cul directement ». Mais comment oublier que -M- est guitariste? Les musiciens arrivent par un cœur qui se révèle être la rosace d’une guitare rose puis des guitares roses viennent danser sur scène (si, si, je vous assure), tandis que -M- teste la guitare volante ou la guitare molle, enchaînant les sauts acrobatiques ou jouant un solo avec les dents … Mais où s’arrêtera-t-il ? Peut-être dans votre ville : vérifiez ses dates de tournée. Eric_M (catégorie Concerts-Spectacles) Liens Qui de nous 2 : le site officiel de -M- ; retrouvez-y les photos ci-dessus. le site officiel de Bumcello : Bum & Cello ; à tester : le site interactif. M connexion, M sur Fabnet : sites de fans Le dossier de Chorus : j’ai dévoré le numéro 48 de la revue Chorus consacré à -M-. Sur le site, vous trouverez une toute petite présentation de la bio et de l’interview très complets : il ne vous reste qu’à commander ce numéro ! Extrait de l’entretien avec Philippe Richard à propos de la scène : « On joue tous un jeu, très complice. Je joue la rock star et eux le public hystérique. C’est un peu comme un jeu de rôle (…) Je crois que lors des concerts les gens se mettent dans un état d’esprit qui permet de croire à l’improbable. Parce que mon spectacle, c’est un amas de choses improbables (…) Mais ça fonctionne. » (lien ajouté le 04/11/04)
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