Tété à Nice : des petites chansons qui ont toujours ma faveur
|Retour sur le dernier album de Tété et sur son concert hier soir à Nice.
Le premier clair de l’aube : dès la sortie du dernier album de Tété, je me suis évidemment précipité dessus. Mes premières impressions ont été très bonnes. L’album, enregistré aux U.S. sonne excellemment bien, avec une bonne dose de blues qui ne s’entend pas forcément dans le premier extrait L’envie et le dédain. Le niveau global est élevé (pas de titre à enlever) avec plusieurs chansons vraiment excellentes : en tête, Le bal des boulets, Bye-bye et Petite chanson avec son allusion assez claire à La faveur de l’automne ("Sors de ma vie petite chanson …"). Le son blues et direct me ramène au premier album de Tété, L’air de rien avec une nouveauté : une deuxième guitare, électrique elle, qui apporte une vraie couleur. Le magnifique A la faveur de l’automne qui avait suivi me paraît maintenant trop surchargé, avec des passages réellement boursouflés. Le très folk Sacre des Lemmings, troisième album, est finalement mon préféré. Car il manque quelque chose au Premier clair de l’aube. Avec le temps, il me semble que c’est dans les textes : rien n’est au niveau des jubilatoires Une bonne paire de claques ou Madeleine Bas-de-laine. Pas d’hymne engagé en vue non plus. Néanmoins un album hautement recommandé.
Hier soir, Tété clôturait la Crazy Week au Théâtre de Verdure de Nice. En formation "acoustic power pop", comme Tété la définit dans l’album, il était accompagné de Mano à la contrebasse et Philippe Entressangle à la batterie (qui jouait sur ses deux précédents albums). Lui-même a alterné deux guitares folk et une acoustique. Le son est brut, les rythmes plutôt rapides dans l’ensemble. Le dernier album (entièrement joué) est entrecoupé de quelques classiques, d’anciens titres moins connus et de blues en anglais (sans doutes des reprises), à mon goût les moins utiles dans le spectacle. A son habitude, Tété garde sur scène une bonne humeur communicative, drague les filles de Nice (accusées de lui faire perdre le fil du répertoire) et pousse le public à participer. Mais certaines chansons que j’attendais ne sont jamais venues. Du coup, avec moins d’une heure trente, le concert m’a paru un peu frustrant. J’avais préféré Tété dans sa précédente tournée avec un groupe plus fourni et deux choristes féminines qui m’ont manqué (comme la deuxième guitare). Mais malgré un show un peu uniforme, je peux dire que j’ai passé un maudit bon moment.
Liens
Tete.tv contient notamment les célèbres vidéos de Tété, désormais bilingues
Crazy Week : un festival niçois très éclectique qui a succédé à celui des Enfants du rock. Cette semaine, il a malheureusement subi la défection de Peter Doherty au dernier moment
Caligagan : l’incontournable grosse voix des premières parties de la Côte sort son nouvel album. Pour son propre rappel, il a repris hier Is this love de Marley. Et Tété, pour son rappel, l’a invité à partager une Redemption Song du même Bob
A lire : mes chroniques sur les concerts de 2007, de 2004, Le Sacre des Lemmings et A la faveur de l’automne